mercredi 19 mars 2003

LE VRAI SOLEIL

Je sais pas comment réagir quand je parle à mon paternel. On se parle jamais, on se voit 2-3 fois par année et quand on se parle, je ressens toujours un certain malaise. Hier soir il m’appelle pour me souhaiter joyeux anniversaire (en fait c’est la seule personne qui m’ai appelé). Nous parlons de choses et d’autres (la guerre, le travail, l’âge, les rongeurs, Internet, les fluides gastriques etc.) et pis là tout d’un coup il me dit qu’il m’aime d’un ton solennel puis il arrête de parler.

En réflexe je lui dis que je l’aime aussi même si on a des troubles de communication et puis là, le Niagara à la fonte des neiges, il commence à pleurer. Moi j’ai pas le goût de supporter ça, j’ai déjà assez de ma souffrance et je ne crois pas à la solidarité des souffrances pour les apaiser, alors, en bon mec viril qui se respecte, je tente de détourner la conversation en parlant de la partie de hockey Canadiens VS Devils mais je me rends compte qu’il n’a pas le câble et qu’il ne peut la syntoniser alors je zappe à TVA où Suzie de Star-Académie, en larmes, fait des adieux émotifs au reste du groupe et je dis d’une voix faussement enjouée: «Heille c’est Star-Académie, Suzie s’en va, c’est triste» Saisi par tant d’éloquence il me répond alors la voix étranglée par les sanglots : «C’est ça que j’écoute.» Sur ces grandes paroles je le remerciai de son appel et raccrocha le combiné.

Je sais bien qu’au fond, le paternel et moi, vivons le même désespoir quotidien. L’hérédité c’est plus fort qu’on pense, et ça transcende l’âme. N’empêche qu’il doit quand même penser que je suis une brute insensible même si dans le fond je sais exactement ce qu’il ressent et que père manquant, fils manqué n’est pas que le titre d’un bouquin.

Alors, la question légitime qu’on est en droit de se poser, pleurait-il à cause de notre relation inexistante durant les 20 dernières années ou bien s’il était ému, comme tout le Québec, du départ dramatique de Suzie de l’Académie?

Vive le refoulement d’émotions et la lotion après-rasage.
Et c’est pas fini…



PS : Haiku ou Haikai ?: Cliquez-ici et qu'on n'en parle plus

lundi 17 mars 2003

J'ai besoin d'aide
Aidez-moi

vendredi 14 mars 2003

UPPERCUT!

Knock Out
Punches can
be highly
devastative!

mardi 11 mars 2003

AGATHE LA OUATE EST TON AMIE

Confection d'Agathe, mise en scène, direction photo et Lady Speed Stick™ par pyjama.

lundi 10 mars 2003

SUBLIMATION DÉPHASÉE

Debout dans le milieu d’une piscine hors-terre vide je pleure.
« Est-ce toi Dieu qui m'’interpelle? » Le tir de Brisebois, le retour et le but. Donald Audette, son 6e de la saison.

Débandade viagraire, plétate férule en manque d’efflouge. Congrinasses et taciturnes sont-ce ceux qui vous disent qu’ils vous aiment? « Saltruistes, je vous emmerde. »

Le pachyderme à fleur de peau, utopique, se mire dans son sourcil, seul cil, poil.

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l'’espoir. Tant qu’il y a de l’'espoir, les souris meurent.

Un sourire, une quille mauve.


Bonne nuit Julie

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Running away from a world that can't walk
Swinging your hips so you don't have to talk


pApAs fritAs - Questions

dimanche 9 mars 2003

DES CÉRÉALES POUR MARIE-PAULE

Des publicités en double sur BlogSpot, des couleurs plein les yeux, du béton pour Simon.
Du caviar parfumé, des danseuses vertébrées, de la salsa et du Perrier.
De la musique, du feu, trois mousquetaires et un siffleux.
Du gin pour Martine, un lac asséché, le cœur, le genou du frère André.
Des oiseaux migrateurs, patte cassée, yeux vitreux, Canadian Tire.
De la tarte, du gâteau, c’est facile pour Josélito Michaud.
Un arbre gynécologique c’est amusant, n’est-ce pas maman?
Des dents pour mordre une guitare à trois cordes, un gant pour O.J., du ciment pour Gerry.
Un pont, une rive, un placenta avec du givre.
Une pancarte écarlate, jus d’orange mou, oranges dures.
Arnold, Willy, Léopold, Punky, un cintre avec des cheveux inflammables.
MC Mario, Superbowl, du lait choco, des céréales pour Marie-Paule.