lundi 29 décembre 2008

Lisse


On me reproche souvent de ne pas trop savoir où je m'en vais quand j'écris ici. Du moins, c'est ce que les voix dans ma tête font. C'est pourquoi j'ai décidé de revenir à la base et d'écrire simplement toutes les choses que j'aurais envie de faire avant de décéder de la mort.

Comme disait la voix dans le champ de maïs: "If you write it, they will come… true"

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Liste des 30 choses que j'aimerais faire avant de mourir


1- Nager avec les dauphins dans un jeu vidéo
2- Jouer à la roulette russe dans un Chalet-Suisse
3- Feindre l'orgasme en éjaculant des confettis
4- Penser tout bas ce que les autres disent tout haut
5- Faire caca avec Joël Legendre
6- Kicker des Mini-Babybel à minuit à Babylone
7- Faire l'amour avec des boules de lumière comme dans Cocoon
8- Sortir mon deuxième album solo avec Boum Desjardins
9- Apprendre à jouer d'un instrument de torture
10- Vivre en apesanteur dans une vedette de cinéma
11- Manger une boulimique
12- Faire accepter le Kama-Sutra comme discipline olympique
13- Devenir Patrick Swayze
14- Changer d'orientation sexuelle le dimanche
15- Compter dans mon propre but
16- Faire des enfants à tout le monde, même à toi
17- Construire un abri nucléaire pour Jean Airoldi
18- Sauver une planète seulement en engraissant
19- Fondre comme beige au sommeil
20- Danser dans une grange avec Kevin Bacon
21- Battre le savoir-faire pendant qu'il est su
22- Magasiner des dildos avec Fred Pellerin
23- Me faire tatouer un monologue de Clémence Desrochers dans la face
24- Faire jouir les ethnies
25- Aider Mark Streit à fabriquer un radeau
26- Prendre le métro jusqu'à Beaubien en faisant semblant de rien
27- Dresser un morse en lui apprenant le morse
28- Sourire
29- Aimer plus
30- Dresser une liste

vendredi 26 décembre 2008

Incontinental: Un blog sans vessie


Alors que mon visage impassible affichait encore des plaies de lit s'apparentant à celles d'un obèse morbide faisant flèche de tout bois, attaché sur le toit d'une Mazda 3, en vitesse grand V sur un toboggan fictif dévalant pentes et vallons contre vents et marées, quelque part en Illinois en habit de jogging, suintant sa propre urine suite à une amputation malencontreuse de la vessie, avec comme seule consolation, l'assurance qualité d'un jardinier qui "connaît ça" et qui changera sa vie des années plus tard en semant du maïs entre deux plis de sa peau pour après y récolter les légumes de son dur labeur avec l'aide de petits Mexicains importés spécialement pour l'occasion, je m'objectai de la confusion générée par les préambules beaucoup trop longs sur les blogs de mes contemporains.

Je décidai donc de remédier à la situation en créant une liste de 10 commandements faciles à suivre afin que la rédaction d'un billet bloggal soit adéquate et que celle-ci réponde à des normes beaucoup plus exigeantes que les normes Bonneville (qui ne stipulent seulement que le nombre de clous utilisés pour la construction de la maison doit être supérieur au nombre de pièces de celle-ci).


LES DIX COMMANDEMENTS DU BLOGUEUR
Par Mathieu, bachelier en bouteille noire


10- Il ne faut jamais…………………….. *crack, boum*



J'en étais à rédiger le numéro 10 (2 pour les geeks) de ma liste, quand mon cerveau se sépara soudainement en deux, Moïse en profita alors pour le traverser avec le peuple hébreu, suivi de Jésus et Joseph qui firent des "wheelies" sur le bœuf et l'âne, puis finalement Noé qui ferma le cortège avec sa câlisse d'arche à marde remplit de manger pour chats et de clones de Marie-France Bazzo. Alors que je sentais mon calvaire prendre bientôt fin, toujours dans le canyon laissé béant par les hémisphères de mon cerveau divisé, juste avant de disparaître derrière l'horizon, j'entendis l'arche de Noé qui reculait en faisant un bruit qui rappelait le "reverse alarm" d'un semi-remorque noyé dans l'écho d'un monde irréel. Après plusieurs minutes de reculage intensif, elle s'arrêta finalement au beau milieu de la voie médiane, bloquant ainsi les petits hamsters qui transportaient les bulles d'oxygène d'est en ouest de mon encéphale et qui commençaient à être épuisés par cette surcharge de travail créée par cette commotion cérébrale.

Après plusieurs secondes de suspense et de gros plans, le pont de l'arche s'ouvrit lentement à tribord et on pouvait distinguer une forme humanoïde derrière une épaisse fumée blanche provenant d'une boîte judicieusement placée par des techniciens aux effets spéciaux compétents. Mais qui donc était cet étrange visiteur? And who in his right mind voudrait venir faire l'écotourisme dans cet endroit désertique où la plus grande attraction est de regarder les boules de foins ballottées au vent?

"Fuck", me dis-je "j'espère que c'est pas Noé. Crisse qu'il m'énerve lui avec ses cheveux longs pis sa face de gars qui trippe trop sur les animaux. Ostie que je le trust pas lui"

Pendant que je vociférais contre le personnage biblique, le mystérieux bipède amorça sa descente sous la musique de "Rencontre du troisième type"

*TOU DOU DOU DOU DOOOUUUU*

La fumée opaque commençait à se dissiper et petit à petit, on pouvait distinguer les caractéristiques du faciès de notre brain traveller et l'oiseau fit son nid. Première constatation, il ne s'agit pas de Noé, "Hell yes!", il a moins de cheveux et ne sent pas la fiente, grimpant ainsi automatiquement dans mon estime. Hey...attendez.... mais…mais…mais, je le connais ce type…..c'est…c'est MOI… Comment cela est-ce possible? Je ne peux pas être dans ma tête et écrire ce texte en même temps, C'EST IMPOSSIBLE.

En relisant mon billet du début, je du me rendre à l'évidence que c'était non seulement possible, mais que c'était aussi la seule raison qui expliquerait l'existence du dit billet. J'étais bel et bien dans ma tête et je me tenais donc debout, immobile, seul entre les murs de mon cerveau scindé. Une mare de sang recouvrait mes pieds et l'arche en profita pour voguer doucement sur celle-ci et ainsi poursuivre sa traversée cervicale prosaïque. Un grand vent balaya, du nord au sud, la tranchée dans laquelle je me trouvais, transperçant du coup mon épiderme en me glaçant l'échine. J'avais maintenant du sang jusqu'à la taille et le niveau ne cessait de monter. J'appréhendais la suite. J'allais mourir noyé dans ma tête, une tête trop pleine de bon sang. Tout ça à cause d'une trop grande naïveté qui me fit m'aventurer dans une absurdité que je croyais jusque-là inoffensive, mais qui, ironiquement, allait devenir mon tombeau. Sur la pointe de mes pieds, je peinai à garder la tête hors du flux sanguin qui aurait raison de moi. C'est alors que dans ce silence sanguinaire qui régnait à cet instant précis, qu'un léger vrombissement se fit ressentir, puis les parois visqueuses de flegme et de neurones pragmatiques se mirent à bouger en un mouvement oscillatoire ultrarapide et une petite brèche s'ouvra au dessus de ma tête. Un vaisseau en sortit. Un vaisseau était venu, là, maintenant, pour me secourir. Je n'en croyais pas mes coudes. Une petite échelle descendit de sous le vaisseau et je l'agrippai vigoureusement, puis fus extirpé de cette fâcheuse position. J'étais maintenant sauf, mais étais-je sain pour autant? À bord du vaisseau sanguin qui m'amenait loin de toute cette désolation, je vis mon propre cerveau se refermer sous mes yeux dans un grand fracas qui souffla le vaisseau à une vitesse prodigieuse qui me fit perdre connaissance. Quand je revins à mes esprits, j'étais assis devant cet ordinateur, Noël était passé et ma peau avait une odeur étrange. Sur le moniteur, le curseur clignotait de façon erratique et m'hypnotisait avec ses mouvements incessants de va-et-vient. Juste au-dessus de celui-ci se trouvait ce texte étrange.

Je décidai de le publier.

lundi 15 décembre 2008

mercredi 10 décembre 2008

La Genèse selon Saint-Moi


C'est au petit matin, isolé par les neiges enveloppantes qui mettaient en sourdine les bruits et les couleurs de la métropole, que mes doigts se mirent à galoper allègrement d'une touche à l'autre sur un clavier que je voudrais beaucoup plus hygiénique, afin de trouver un sens à mon existence dépourvue de substance. Par un hasard plus pur que l'eau des larmes d'un bébé naissant qu'on aurait filtrée à même les montagnes Rocheuses pour en faire de la Kokanee, au détour d'un paragraphe moribond et d'une virgule mal placée au milieu du mot "préfecture", mes doigts se déplacèrent soudainement à mon insu, de touches lettrées en barre d'espacement, et ce sans l'apport quotidien recommandé de mon cerveau, comme sur une table de Ouija en forme de clavier canadien-français.

Les phrases ainsi formées durant cette expérience ésotérique, qui dura une bonne trentaine de minutes, période durant laquelle j'étais en transe dans un état semi-comateux se rapprochant des orgasmes prolongés que nous pratiquions jadis, elle et moi, sans appeler ça nécessairement du tantrisme parce que Sting appelle ça comme ça et que Sting est creepy et que c'est très mauvais de penser à Sting pour conserver une érection vigoureuse pendant plusieurs heures. D'un autre côté, Sting est un excellent contraceptif. D'ailleurs, selon un récent sondage, mille enfants sur mille ne seraient pas nés à cause de Sting, une moyenne d'environ 100%. Ce qui n'est pas peu dire en matière de chanteurs blonds avec une face de joker dans la conjoncture actuelle et le prix du baril qui sévit dans le monde du pétrole énergétique d'aujourd'hui (demain après-midi).

Bref, toujours est-il que, les phrases ainsi formées durant cette expérience ésotérique, (le contenu de ces parenthèses sert à informer le lecteur qu'il est toujours sur le même blog mais qu'il a perdu 25 secondes de sa vie en lisant le paragraphe précédent dans l'espoir de lire la fin de la phrase répétée au début du paragraphe courant pour évoquer une certaine continuité malheureusement interrompue par des parenthèses envahissantes et, oserai-je même dire, saugrenues) n'avaient aucun sens. Je me demandai donc alors ce que l'univers essayait de me faire comprendre avec ces petites jérémiades incompréhensibles. Je dus me rendre à l'évidence. L'univers essayait de me fourrer afin de reprendre son dû. Mais, mal lui en prit, le bougre. Ce que l'univers ignorait, c'est que malgré les apparences trompeuses, j'avais déjà mon propre univers dans lequel je me complaisais déjà depuis toujours à l'insu de tout ce qui existe à l'extérieur de celui-ci.

Je pris donc mon courage à deux doigts, sorti de mon corps, fit mes exercices d'étirement recommandés avant un effort physique, puis j'abandonnai ceux-ci lorsque je m'aperçus de la futilité de ces exercices dans la mesure où j'étais déjà sorti de mon enveloppe corporelle, donc incapable d'effort physique. Pendant que j'en étais à ces réflexions, l'univers me regardait avec un grand point d'interrogation dans le front. Je profitai de ce moment de confusion pour le lui enfoncer dans le crâne. L'univers s'effondra lourdement dans un big bang. J'avais tué l'univers avec son propre signe de ponctuation. J'étais génial.

Quand je réintégrai mon corps, plus rien n'existait. Je devais repartir à zéro, tout créer par moi-même. C'est le défi que je me donnai.

La première chose que je créai, la femme.

Pour ce qui est du reste, je la laissai décider.

samedi 6 décembre 2008

À la recheche de Jim Corcoran


Un déserteur attend toujours ce qu'il déserte
A starving man always gets what he deserves
Un homme aimant heureux et ment
A guy named Mark lied and died

Un chemin dans lequel tu marchais jadis
A forking road in which you would wander
Un fucking cul-de-sac au bout de tes heures
A trail of darkness lost in a dead-end bliss

That guy was rude, an uncommon douchebag
Un brin de causette, maybe just a fag
Trying to know more, une esti de tapette
Talking no more, must be a faggot

Un cendrier dans les étoiles pour botcher ta toppe
Craven A' exportée du paquet à ta bouche
Tes paroles s'envolent en douces fumées salopes
Tes doigts jaunes me repoussent, m'étouffent et me touchent

Come here quickly before I fade away
A glass of clear water thrown on the burning oil
Despite all you might think I did
I did it for you but did it only once

Un rictus naïf à la commissure de tes lèvres anthracite
M'indique et me dicte toutes mes inconduites
À travers vallons purs et ondulations charnelles
J'érigerai un sourire passé le péché véniel

jeudi 27 novembre 2008

Megaman Douze


Janvier 20xx, mardi.

Quand se déroule cette histoire?
Dans le futur?
Dans le passé?

Personne ne le sait vraiment, il n'y a pas assez d'indices. Seulement deux ixes en lieu et place des dizaines et des unités. S'il y avait des robots, ça serait plus facile. Si les tours jumelles étaient toujours debout, ça le serait plus encore.

La haine est un mot bien faible pour exprimer ce que je ressens quand je pense à toi.

Des cicatrices?
Je peux t'en montrer par centaines.
Des adjectifs?
Aucun assez forts pour exprimer ma haine.
Du subjonctif?
Pas assez pour que je le puisse.
Des mots?
Pour te faire de la peine.
De la haine?
Plus qu'il n'en faut.

I heard you
I felt you
Fell for it
Lost it all
Free for all
Forget it

Si Rambo était mexicain, j'aimerais sentir ses mains
Sur mon cou de jeune fille et au creux de mes reins
Grand beau et fébrile, il lui serait si facile
De ses doigts longs et lisses, d'effleurer mon pubis

dimanche 23 novembre 2008

Hors Contexte Vol. 1


(…) Les chameaux épileptiques de mon enfance, projetés à l'aide d'acétates translucides sur le mur de mes espoirs, représentaient jadis ce qu'il y avait de plus pur au fond de moi, soit la fureur de vivre et le manger pour chats.

(…) Une fois l'onde de choc passée, Sabrina se ressaisit et appuya sur la gâchette emportant avec elle, sa vie et ses secrets.

(…) De petits fermiers rachitiques, de fort belle apparence et venus de nulle part, s'étaient réunis autour du grand tapis central phosphorescent. Ils joignirent leurs mains de fermiers en marmonnant Black Black Heart de David Usher pour aider à la récolte estivale de légumes synthétiques.

(…) Quand Jordy s'éveilla enfin, le spectacle désolant qui s'offrait devant ses yeux eut pour effet de stimuler ses glandes formidables qui produisirent alors un liquide âcre et adipeux qui pourrait bien contenir assez d'Oméga-3 pour sustenter tous les fanatiques religieux de l'Utah.

(…) – "Déguerpissons Giuseppe avant de s'éterniser dans de trop grandes discussions qui nous ralentiraient et pourraient compromettre notre fuite de fâcheuse façon. "
Federico ne croyait pas si bien dire. Avant même qu'il eût fini de lacer ses souliers après s'être épilé la zone pubienne de manière plus ou moins convaincante, la planète explosa.

Fin

(…) Gary, Gary, Gary…. Gary?

(…) Il l'empoigna par les cheveux et lui administra une dose mortelle de testostérone. Pendant ce temps, nos amis de la forêt ingurgitaient du liquide de joie.

(…) Dallot se retourna, hocha de la tête, se pencha vers son interlocuteur, balbutia quelque chose d'inaudible, trépigna sobrement, gambada dans son for intérieur, entonna l'Ôh Canada, tituba adroitement sur son tabouret, darda sa partenaire de gauche avec une paille, organisa une razzia pour sauver de l'impôt, pensa aux licornes, libéra quelques princesses, se remit en question et fit demi-tour revenant ainsi à son point de départ.

samedi 22 novembre 2008

Les matins de novembre

Les matins de novembre, seront bientôt terminés.
Ne me reste plus qu'à attendre, ceux du mois de mai.

À travers les cases de mon calendrier, I.G.A.
J'appréhende le mois de janvier, il fait froid.

À chaque nouvelle année, c'est la crise de nerfs.
Le mot le plus laid du dictionnaire, c'est le mot "décédé".

À chaque hiver je pense à toi, sans festivités.
Depuis que la mort t'a emporté, papa.

Mes pleurs ne te rameront pas, toi le père de ma sœur.
Papa j'essaierai de la protéger, moi le frère de son cœur.

J'aurais aimé toutes ces années papa, pouvoir te parler.
À jamais notre lien le plus fort, restera, l'hérédité.

samedi 1 novembre 2008

Post-Mortem


Cette nuit, au milieu de celle-ci pour être plus précis, je me suis réveillé. Je sentais que quelque chose n'allait pas. Après quelques secondes de réflexion, je réalisai que je ne respirais pas. Je portai ma main à ma poitrine. Mon cœur, il ne battait pas. Je peinai à prendre une dernière inspiration, me disant que les battements qui sautaient quelques temps m'annonçaient que le mien était venu. Pris de panique, je me jetai au sol pour me diriger je ne sais où. Je sentais un engourdissement grandissant dans mon cerveau, une légère euphorie, un avant-goût de la mort.

Pendant que je gisais sur le sol, face contre terre, je pensai aux gens qui allaient trouver ma dépouille. Peut-être serait-ce ma mère, ma sœur, peut-être mes voisins attirés par l'odeur de putréfaction. Je pensai au bordel qui régnait dans mon appartement. Puis, j'eus soudain une dernière volonté : JE DEVAIS ALLER EFFACER TOUTE LA PORN SUR MON ORDINATEUR. À ce moment, la mort me semblait bien peu importante comparée à la honte post-mortem qu'engendrerait ce répertoire de vulgarité et de luxure. Que diraient les gens? Mathieu c'était un bon gars, MAIS, il aimait les triples pénétrations anales et les nains s'adonnant au double-fisting. Faisant fi de savoir si mon cœur battait ou non, je me levai, forçant quelques respirations ici et là, puis bougeai la souris pour réveiller mon ordinateur. "Plus vite tabarnak" me disais-je.

Une véritable course contre la montre.
La mort contre la porn.
Qui gagnerait?
C'était épique.

Quand l'écran s'alluma enfin, ébloui par les rayons du tube cathodique, je cherchai à l'aveuglette le dossier contenant tous ces fichiers coquins qui pourraient ternir ma réputation d'homme prude et asexué. Je le trouvai enfin, sous l'appellation trompeuse "Glucides et Minéraux", je le sélectionnai, appuyai sur la touche SUPPR, cherchai la câlisse de corbeille parmi les icônes sur mon bureau, puis effectuai un vidage de corbeille héroïque. Je pouvais donc maintenant mourir en paix. Je portai une nouvelle fois ma main à ma poitrine, mon cœur, il battait, le sacrament.

"Merde, ma collection" pestai-je "Elle est foutue"

Je retournai me coucher en pensant à tout ce que je venais de perdre…

Ce matin, je ne me suis pas réveillé. Cette fois-ci, mon cœur avait décidé de s'arrêter sans me le faire savoir. Déçu, il ne voulait sûrement pas se voir confirmer une nouvelle fois que le sexe était plus important que lui.

jeudi 9 octobre 2008

RIP: La Bouteille Noire 2003-2008

C'est dans l'indifférence la plus totale que je mets la touche finale à cette tribune.


Mathieu.

mercredi 8 octobre 2008

La fin des haricots


Comme si je lançais des œufs magiques à la face du destin de façon condescendante en me disant que dans le fond, ce n'est pas si important que ça, l'existence. On se met le doigt dans l'œil. On se fourre. L'effet velcro est si puissant qu'il fait se cramponner ensemble les princesses et les crapauds dans une mascarade sans nom de hiboux et de madriers pour adultes.

Nancy : Ta yeule ch't'au téléphone!
Esprit vengeur : Odeurs précises quand tu nous tiens.

Les rubans adhèrent. Plus on écoute, plus on entend et ce n'est pas peu dire. L'enfance, ça n'existe pas. Voltaire sait porter ses violons. Terre.

Je me retourne lentement et, doucement, je trace un cercle invisible dans l'air avec mon index pour vous indiquer à quel point mon amour est bien réel. Les brillants dans vos yeux se propagent dans l'espace jadis occupé par vos silences et fusionnent dans la température ambiante avec le peu qu'il nous reste de merveilleux.

S'abandonner aux sensations, s'abonner aux 100 stations, savonnez veaux sans passion.

Hector, seul survivant monogame de la période de la grande noirceur et amateur de bridge, dans un élan introspectif d'une rare intensité, éjacula son passé comme on éjacule, oralement, un vocabulaire parfois trop parfait dans le but inavoué de tromper, par excès de contrition, ses alter ego que l'on considère, à tort, comme des subalternes sans envergure.

Parlant d'envergure, parlons-en de l'envergure, c'est quoi ça l'envergure? Non contente de créer des ambitieux, la société veut maintenant de nous, de l'envergure. Pourquoi pas du sébum, des urètres ou des tablatures en quantité adéquate?

Je réitère.

Les cerfs-volants coincés dans les peupliers d'un monde sans envergure pourraient espérer pouvoir voler de nouveau, un jour, au gré d'un souffle éolien providentiel, mais la société asthmatique stigmatise systématiquement notre inspiration collective pour générer du capital afin de vêtir richement tous ces vestons-moustaches aux lunettes rectangulaires qui nous regardent nous entretuer comme des bêtes de derrière leurs montures.

Les doigts qui s'agitent sur mon clavier tentent moins bien que mal de se connecter à l'abstrait qui régit ma vie afin que le fil conducteur devienne si mince qu'il s'efface complètement pour enfin laisser libre accès à l'imaginaire chaotique pur, sans drogues et sans saveurs artificielles. Atteindre enfin l'état de grâce des grands carencés, le nirvana de l'odeur de l'esprit adolescent.
La fin des haricots.


Je tague tout le monde et je les emmerde. Surtout toi. Oui toi avec le chandail mauve.

samedi 27 septembre 2008

Alexandre Hein? Quatre Strophes


Venu de nulle part surtout pas de Crabtree
Ce petit objet usuel se sépare
Il se pose sur ton visage et s'enfouit
Avec l'air marin au quai de tes pores

La marquise est triste de tout ce qui l'afflige
Lisse comme le givre au bord de la banquise
De sa rose langue elle effleure le clitoris
Des amantes à sa guise afin qu'elles sourissent

Douce hypocrisie que démontrent ces femmes
Qui restent stoïques bien qu'on sente qu'elles bavent
Au creux d'un billet éructé par Stéphane
Pour qui la tension sexuelle est palpable

John Diefenbaker et sa sœur sur une île
Se pavanent en riant au Moyen-Orient
Les paparazzis pressentant une idylle
Se rétractent et les traquent jusqu'à l'océan

lundi 22 septembre 2008

Les brus synthétiques de Patrick un tel


Derrière ce titre sans sens, se cache pourtant un texte qui a comme sujet les 5 sens soit : Le toucher, le sentir, le manger, le entend et la revoyure. Cependant, derrière ce préambule ridicule se cache en fait un mal de vivre, si intense, qui noue l'estomac si fort qu'il le tord et j'ai eu tort de penser qu'en changeant un des sens qui guide mes pas depuis toujours, je puisse changer l'essence de ma vie et faire le plein de décence.

Des nouveaux yeux qu'on nous demande d'alimenter aux larmes artificielles, alors que leurs socles respectifs résident au dessus d'une nappe phréatique si immense qu'elle rend automatiquement obsolète cette minuscule bouteille de carboxymethylcellullose sodique. Pour pleurer, il suffirait de regarder la facture puis le résultat et se contenter de faire partie des statistiques, mais la tristesse est si profonde et la blessure si grande, que le simple fait d'écrire et de décrire de simples faits, active les pompes des glandes lacrymales qu'on ne m'a pas charcutées, camouflant ainsi mon regard d'un grand voile d'eau salée.

La perte d'une vision claire brouille mon esprit, rétrécit mes horizons et me fait me replier encore plus sur moi-maîgneeuh.

Je suis un hypersensible qui ne connait aucun moyen de s'exprimer convenablement. Je suis coincé de toutes parts. Un blocage mécanique qui me soustrait à la société. Une constipation émotionnelle qui me pèse lourd. J'en ai gros. Ouvrez.

En ce sens, ne me reste plus qu'à sombrer lentement dans la démence afin qu'on m'encense.


Danse Patrick, Danse!

samedi 20 septembre 2008

Bitumes et motifs


D'ambulances et de muses si joviales et mains sûres
Trépassées par mourance d'ironies trafiquées
Brillants au passage ingénu de l'eau pure
Sur les ruisseaux d'argent de tes yeux maquillés

vendredi 19 septembre 2008

Les yeux du coeur


Il y a trois semaines de cela, je cessais de me masturber et prenais la décision de me faire opérer les oeils au niveau de la myopie laser en chirurgie médicale. Et c'est à la demande générale de personne en particulier et de tout le monde qui s'en câlisse que je vais vous faire un résumé de mon expérience avec les rayons de la mort dans les yeux.
Transportons-nous, par la magie de l'internet, 5 minutes avant l'opération:

La fille dans le bureau me tendait un minuscule comprimé d'Attivant en me disant que c'était mon choix de le prendre ou non. Je me sentais comme Neo devant Morpheus dans La Matrice face à un tel dilemme. Comme je ne suis pas du genre à refuser de la drogue quand on m'en offre gratuitement, je me suis gâté. On me fait ensuite asseoir devant la porte de la salle d'opération, devant les autres patients qui passeront sous le bistouri laser après moi. On me fait des sourires de compassion, comme si j'allais à l'abattoir. La porte s'ouvre finalement, c'est mon chirurgien qui m'appelle, je pénètre.

Il me sert la main et me demande de m'asseoir. C'est un beau grand jeune homme aux cheveux noirs, je tombe en amour avec lui, mais pas trop. Il me rassure en me disant que pour lui cette opération c'était une vraie joke, qu'il pourrait la faire les yeux fermés s'il voulait. Je lui suggère quand même qu'ils les gardent ouverts. On rit d'un rire fake bien ressenti. Il m'informe qu'à cause de la minceur de ma cornée et de l'énormité de mes pupilles, il n'a pas le choix d'utiliser le procédé KPR, celui qui fait mal, celui qui prend un temps fou à guérir, celui qui te laisse en bonne partie aveugle pour au moins une semaine, bref, la totale. Il faut ce qu'il faut et advienne que pourra me dis-je alors avec le ton d'un mauvais narrateur.

Je me couche finalement sur la table d'opération, il y a un prisme triangulaire sur la table pour mettre mes dessous de genoux dessus. C'est vraiment confortable. Je demande si je peux me coucher en cuillère, on me refuse ce privilège le regard confus. On me met la tête dans un étau, on me met des gouttes dans les yeux, on me met un bidule dans l'œil puis on le tape pour que je ne puisse pas cligner des paupières. Le procédé KPR consiste à râper la couche protectrice de la cornée, appelée l'épithélium pour ensuite corriger la forme de la cornée au laser. On ne coupe rien contrairement au traitement Lasik standard. On me fout un truck de gouttes anesthésiantes dans l'œil droit puis le chirurgien me râpe l'oeil avec une brosse à dents pour les yeux, tout devient flou. La sensation de la brosse sur l'œil est comparable à celle de mourir au ralenti dans une déflagration, sauf qu'on reste vivant et que c'est totalement différent. Après avoir bien râpé l'œil, il active sa machine du futur qui fait un bruit de fer à souder puis il me dit de fixer la lumière rouge qui flashe. Ça sent l'oeil brûlé. 30 secondes plus tard, c'est terminé. On répète la même procédure pour l'oeil gauche, je lui dis que c'est plus sensible quand il me râpe l'œil. Il me dit que ça arrive souvent qu'on lui dise ça. Je me sens normal. Je suis content. C'est terminé, je suis renvoyé chez moi avant que les yeux dégèlent et que les autres clients me voient dans d'atroces souffrances. Ça serait pas bon pour la business.

La semaine qui suit est beaucoup plus pénible que l'opération elle-même. Tu dors tout le temps parce que ça fait mal quand tu ouvres les yeux et que toi, les yeux fermés, ça t'endort. Tu ne peux pas faire 98% de tes activités habituelles, car elles nécessitent une acuité visuelle certaine, alors tu dors. Tu déprimes, car les 4 premiers jours ta vision est de plus en plus floue, ce n'était pas indiqué dans la brochure, tu paniques, tu te dis que tu vas rester aveugle. Puis finalement, tu commences à voir mieux, mais pas assez pour lire des petits caractères sur un écran d'ordinateur, ça te frustre.

Présentement, après 8 jours, je dirais que ma vision est à 75%, je n'ai aucune idée si c'est normal ou non, mais ça s'améliore tous les jours, mais tellement lentement, je ne crois pas être prêt pour retourner au boulot lundi, mais j'ai des beaux yeux et c'est ça qui est important... non?


Choses que je vois (que je ne voyais pas avant)

- Mon pénis dans la douche
- Mon pénis dans ta bouche
- Ta face quand tu jouis

Choses que je ne vois toujours pas

- Le rapport
- Ce que tu veux dire par là
- Où tu veux en venir exactement

Comme quoi la technologie a ses limites.

jeudi 18 septembre 2008

Le Chêne


Derrière chez moi y avait un chêne
Un chêne bien esseulé                                        (Bis)

Et derrière ce chêne y avait un grand pré
Et le cœur de ma belle qui m'y attendait

Dans sa maisonée
ma luron, ma lurette
Dans sa maisonée
Ma luron, lurée                                                   (Bis)

Sous le chêne parmi ses feuilles
Y avait un grand terrier                                        (Bis)

Au fond du terrier y avait un grand collier
Qu'au cou de ma belle j'irai accrocher

Dans sa maisonée
ma luron, ma lurette
Dans sa maisonée
Ma luron, lurée                                                    (Bis)

Un beau matin je m'y suis levé
Pour quérir le collier                                            (Bis)

Mais dans le terrier y avait un escalier
Et la fiole je me suis cassée
Les deux yeux crevés au bord du collier
Et mon cœur qui devait s'arrêter
Sous le chêne l'autre côté du pré
Pendant que ma belle m'attendait

Dans sa maisonée
ma luron, ma lurette
Dans sa maisonée
Ma luron, lurée                                                       (Bis)

Derrière chez moi au mois de mai
Le chêne on l'a brûlé                                               (Bis)

Aujourd'hui ma belle est bien esseulée
Et autour de son cou il y a un grand collier

Dans sa maisonée
ma luron, ma lurette
Dans sa maisonée
Ma luron, lurée                                                         (Bis)

Derrière chez moi il n'y a plus qu'un saule
Qu'on ne peut plus consoler                                      (Bis)

mercredi 10 septembre 2008

Les humelles d'un ex-puceur


Tits à venir – Obscène 3

Scène III: dix-sept heures douze. Bar miteux. Des mouches. Une odeur indistincte d'aqua-velva. Un homme avec des vêtements et des verres de contact cajole de sa main droite le fond de son verre de Jack Daniel. Devant lui, une jeune femme d'environ plusieurs années discute avec un autre client en lui jetant quelques regards furtifs de temps à autre. Il interpelle la barmaid.

Dallot: Je te regardais avec un air de comme si de rien n'était et j'ai remarqué que tu avais un tattoo dans le bas du dos

Gwinatoline: Ouais et puis? What about it?

Dallot sentait qu'il avait dit une connerie et se gratta la tête nerveusement à la manière d'un chien schnauzer.

Dallot: Euh, je voulais voir de plus prêt, car d'où je suis, je ne sais pas s'il s'agit d'un animal aquatique ou d'un signe japonais

Gwinatalone: C'est un signe japonais

Dallot: Ah et qu'est-ce qu'il signifie?

Gwinatalice: Ça signifie "Je suis une salope"

Dallot retint un fou rire puis se ressaisit

Dallot: … Et… tu savais la signification au moment tu te l'ai fait tatouer?

Gwin-lune: Ah non, le gars m'a dit que ça voulait dire "Poussières d'étoiles" alors j'ai fait "AW c'est cute… c'est ça que je veux"

Dallot: Haha

Gwalanie: Jusqu'au jour où un client japonais me dise ce que ça voulait vraiment dire. J'ai eu tellement honte, je voulais mourir.

Dallot: T'as pensé à le faire enlever?

Gwanatoche: Au début oui, mais j'ai réalisé que je me foutais carrément de ce que les Japonais pensaient de moi. Puis en plus, le kanji il est cool. Quand je colle mes omoplates ensemble, on dirait la tour Eiffel ou le visage de Jésus à l'envers.

Gwantasha poussa la ceinture de son jean légèrement vers le bas pour montrer l'intégralité de son kanji qui descendait sous sa taille. Dallot aperçut un bout de tissu qui le fit rêver. Ils échangèrent numéros de téléphone et autres politesses. La tension sexuelle n'aura de déroulement que 153 scènes plus tard afin de garder l'auditoire en haleine.


En réponse à la TAGUE de Nayrus.

Sans rancunes ;-)

dimanche 7 septembre 2008

Elle riait

Son corps inerte, étendu sur le sol dans une position peu avantageuse, ne laissait entrevoir qu'un léger rictus, à jamais figé sur son visage.
Elle riait.
Son crâne fracassé sur le tronc d'un arbre n'avait en rien altéré sa beauté mystérieuse.
Elle était belle.
Le vent de la forêt faisait voler sa robe blanche, déchirée par le temps, en un mouvement lascif et régulier.
Elle dansait.

On peut ne pas s'aimer et créer une chose que l'on aime™

Elle riait. Rien pour altérer l'angle de mon sourcil triste, ni pour raviver la sombre lueur de mon œil flou. Son rire résonnait dans ma tête comme l'écho infini de points d'exclamation sur le flanc d'une page blanche. Le souvenir de sa chaleur transformait les engelures de mon cœur en incandescentes flaques d'amour. Sur l'une de ses dents, une petite partie plus blanche que les autres venait justifier tout l'émail qu'elle s'était donné. Et pourtant, tel un calendrin visipore, son visage disparaissait lentement de ma mémoire en même temps que son rire, remplacé lentement par un autre visage, celui de la peur, le mien.

La vie est ainsi faite: La charcuterie, les meubles IKEA, l'osmose et l'homéopathie.

Les paragraphes se suivent, mais ne se ressemblent pas et les feuilles mortes du passé, s'agitent, sèchent et pleurent. Tout le cisaillement de mon cœur isolé, ciselé, ne saurait empêcher la somme de toutes ses parties, éparpillées à tous les vents, de se rapprocher pour battre rapidement, une dernière fois, tendrement, avant de s'éteindre lentement. Tout ce qui monte doit redescendre, mais qu'en est-il de tout ce qui descend? Ces lueurs d'espoir anonymes et ces nymphes nommées ne pouvaient effacer toute une vie de mépris.
Et pendant tout ce temps, ma muse m'amusait.
Elle riait.

Les cerceaux de feu, au niveau des yeux, qu'on voudrait plus bleus, s'ouvrent peu à peu.

lundi 1 septembre 2008

Enum


L'énumération spontanée de trucs abstraits séparés par des virgules m'a toujours fasciné, mais je n'ai jamais pensé consulter un professionnel à ce sujet. Que ce soit une lubie, une névrose obsessionnelle ou les trois à la fois, la joie intense que chacune d'elles me procure est similaire à la joie que pourrait ressentir un percepteur d'impôts dans une galerie d'art devant une toile illustrant les fresques historiques de Louis Riel, sa femme Mathée et leurs enfants agonisants sous un ciel mauve du mois de mai, sous forme de Sudoku niveau intermédiaire et d'aquarelle.

Alors tous ensemble, énumérons…

L'épidural champêtre de Jean-Simon, les petits cylindres mous, les tibias de Jonas, le 3ème dalmatien, les Thermos en tout genre, la douleur de vivre de Timothée, les leçons de piano improvisées, le but de l'exercice, les triangles scalènes, la mauvaise haleine, Alerte au scorbut à Malibu, le poil sous toutes ses formes, l'indice du bonheur espagnol, les pantomimes géants, le Maroc dans le futur, le taux de natalité en cm³, le thé vert de Chine de Lasalle, un gant de crin sur une graine de velours, l'apothéose en skateboard en français, Pac-Man comme personnage biblique, Au pays de Gandhi, Martine à la plage, un truck de bijoux en forme de camions, une embolie poule mammaire, une fusion de signes de ponctuation, l'élite du peuple aquatique, le sent-bon qui sent bon, Stanley Clark à la basse, Tintin aux bongos, du tap-dance dans ta face, Zamphir sur DVD Disney, un samedi après-midi bien étrange, les pulsions cardiaques allemandes, un concours de trempage de gosses, 6 milliards de testicules, 6 milliards ça fait beaucoup, la rançon de la poire, le petit Jimmy en apesanteur sous un viaduc, une pinte de lait en 1982, les cravates qui cachent la touffe, Bernard Derome dans un accident de cunnilingus, Les Backstreet Boys en chaloupe, le temps des Kathy drabes, chanvre en ville, les néons épileptiques sous-cutanés, Phil Collins assis sur le soleil, des légumineuses insécures, Alain Souchon sans le sou, les buses soporifiques de mes mamelons, la raie cardiaque, les croûtes olfactives de Jim Corcoran.

dimanche 31 août 2008

Du plaisir

(…)

Étais-je en train de rêver ou bien était-elle vraiment là, sur et sous moi, avec aucune autre envie que celle de me donner du plaisir?

"Du plaisir? C'est bien tout ce que je veux, du plaisir", me mis-je à fredonner en me tortillant le bassin.

Son air déconcerté teinté d'une aura de "What the fuck?" me donna l'impression qu'il ne s'agissait pas d'un rêve. Elle était bel et bien là, s'activant tant bien que mal pendant que moi j'en étais encore à me demander si ce moment était bien réel en entonnant une chanson d'une production de Guy Cloutier. Pourquoi étais-je dans cet état? Que s’était-il passé pour que j'ignore l'endroit où je me trouvais et le nom de cette fille ma foi fort jolie.

J'avais peine à garder les yeux ouverts. Avais-je trop bu? M'avait-on drogué? Avais-je été vendu à une riche étrangère par le biais d'un réseau de traite des blancs? Je regardai autour de moi et reconnu le bleu des murs vides de ma chambre. J'étais chez moi? Je ne reconnaissais pas l'odeur de mon appartement. Ça sentait bon.

En voyant le désarroi de la jeune femme, je me demandai un court moment si je devais me présenter, mais me ravisa aussitôt après avoir amorcé un geste idiot pour lui serrer la main.
"Mathieu", car c'était mon nom, "Fais pas le con ", pensai-je.

Comme cette charmante personne semblait avoir bien du plaisir alors que j'essayais d'analyser la situation, je décidai de lâcher prise et me laissai aller comme s'il s'agissait d'un rêve.
"Les questions, ce sera pour plus tard " me dis-je, conscient qu'il s'agissait ici d'un moment agréable que je me devais de ne pas gâcher avec ma maladresse légendaire.

(…)

jeudi 28 août 2008

Synopsis


L'histoire se déroule dans un bar scabreux du Centre-Sud d'une ville fictive au milieu de quelque part. Deux couples androgynes et adéquats discutent de chasse, de pêche et d'olympiques spéciaux autour d'une table octogonale dans un coin mal éclairé de l'établissement portant le nom de Babar's Bar. Entre soudain, dans un halo lumineux provenant d'une lampe halogène couchée sur le coté et l'éclairant à contre-jour, Sergio Medile, un homme nu, facétieux, tendre et peu loquace au teint basané brandissant, une canne de Whiskas d'une main et un pénis de l'autre "Il pourrait s'agir du sien" pensa une des figurantes dont le nom apparaît à côté du titre: Fille au bar #2 dans le générique d'ouverture dans le Director's Cut qui sortira sur LaserDisc en 1989.

Pendant ce temps, non loin de là, mais plus loin que les spectateurs le croient, un chat en dessin animé fouille dans un container en arrière du bar afin de trouver de la nourriture animée, mais la réalité le rattrape vite et il disparaît aussitôt dans un nuage de fumée mauve animé pour ne plus jamais réapparaitre sauf une fois, mais tous les dessinateurs polonais de chats meurent d'un mal étrange avant la fin de la production. Un VJ de Musique Plus qui passait par là en profite pour passer son chemin et disparaître lui aussi dans la brume simulée d'une machine à boucane remplie de glace sèche et de bonnes intentions. Une scène est coupée au montage et est remplacée par la même scène, mais avec des sous-titres en 3D. On change de réalisateur parce que Vincent Gratton arrête pas de chialer et les producteurs décident de changer la fin pour un happy end avec des retrouvailles, des dialogues et de la joie. On remplace aussi les exactos par des manettes de Wii et on enlève tout ce qui fait référence au cancer du personnage principal. Une poursuite de char en stop-motion est insérée à la dernière minute dans le générique de clôture pour mousser la vente de clôtures et d'appareils photos numériques. Le scénariste est congédié, mais il décide quand même de publier son synopsis sur son blog pour épater la galerie et ses chaises de patio.


Ce synopsis est dédié à la mémoire de Michel Leduc 1967-2008

lundi 25 août 2008

Pause


Les pulsions estivales de la rédemption s'usent et fusent de toute part en attendant l'ablation. Mes regards rendus flous par-derrière ma monture métallique t'indisposent et m'avalent comme des verres s'appuyant contre mon os nasal. Les tensions idylliques ressenties, pressenties par ta présence ici se font rares et tant pis, tu t'enfuis sous le tapis, je gémis ton génie, je suis léger, omis, dans l'hégémonie.

La tendresse oubliée, les caresses du passé ne pourront par magie ressusciter la vie dans mon cœur arrêté devant le passage clouté afin de laisser passer mes trains de pensées. Les sourires imaginés que je ne verrai jamais me font mal car je sais qu'ils existent et que je dois les chercher.
Je pose bien plus que je ne propose. Pause.

dimanche 24 août 2008

Simplicité


jeudi 21 août 2008

B-Side (Mon Coeur) Techno Remix feat. Fit Feet & Boum Desjardins

Je ne pourrai jamais me fendre en quatre
Par quatre chemins, te dire que t'es belle
Je préfère couper les cheveux en quatre
Et m'opposer à ce que tu sois celle
Qui rampera devant moi à quatre pattes
Arborant ton T-Shirt de Guy Nantel

Je reviendrai sûrement un de ces quatre
Pour te parler de poils dans mes ritournelles
Et te faire exploser un kilo de C4
Pour que tu te sentes femme jusque dans tes selles

mardi 12 août 2008

Résumé Olympique (100% Michel Villeneuve Free)

Je consomme plus de 24 heures par jour de contenu olympique divers à travers les différents médias soit: la télévision, les journaux, les internets et la photosynthèse. Je suis donc le mieux placé (mieux placé dans le sens que c'est moi qui est dans la chaise devant ce clavier) pour vous faire un résumé olympique qui vous permettra de continuer à perdre votre temps sur facebook plutôt que devant Guy Daoust en train d'y admirer le merveilleux pelage roux qu'il porte fièrement à son visage en notant que chaque poil le composant a été soigneusement trimé en biseau par une coiffeuse de l'ouest de Laval engagé pour l'été par Radio-Canada.

Donc, voilà tout ce que vous avez manqué en ordre chronologique

  • Le Big Bang
  • L'apparition de la première cellule dans une flaque d'eau quelque part
  • Les affaires après et pendant
  • La cérémonie d'ouverture des jeux de Beijing mettant en vedette de la pyrotechnie et des Chinois en quantité suffisante pour accomplir diverses tâches connexes à l'élaboration d'une cérémonie d'ouverture digne de ce nom avec des trucs, des flammes et d'autres trucs.
  • Jour 1: Un haltérophile bulgare avec un nom bulgare soulève une quantité de masse indéfinie avec les mains pleines de farine dans le but d'avoir des grosses cuisses et une face de constipé
  • Jour 2: Michel Villeneuve, en direct de la Zone Olympique, fait un commentaire déplacé à connotation pédophile au sujet d'une jeune gymnaste russe de 14 ans, ce qui lui vaut un regard complice d'Alain Goldberg.
  • Jour 3: Un jeune de Montréal-Nord défie les lois de la gravité et survit malgré la présence de nombreux policiers dans son quartier et une race se prépare à lancer des javelots dans un avenir proche dans un stade dans une direction avec le bras de son choix.
  • Jour 4: Un pays remporte plusieurs médailles et quelques autres pays aussi, mais moins, mais quand même plus que le Canada et sans doute d'autres pays aussi par le fait même. Tout ça en remportant des disciplines de sports entre autres, mais surtout en s'assurant que les autres pays les remportent, mais moins, de façon à rendre plus de médailles disponibles à être gagnées par ce même pays.
  • Le Big Bang


Restez à l'écoute de cet espace pour être au courant des tout derniers développements en matière d'olympisme international de Pékin 2008 en direct de et en différé de aussi, par le biais de cette chronique de haute voltige avec du contenu inédit et l'utilisation de puces hautement exagérée ainsi qu'une grammaire plus qu'approximative.


L'équipe olympique de La Bouteille Noire


*** MISE À JOUR OLYMPIQUE 13/08/2008 ***

Jour 5: Un plongeur de piscine plus ou moins joufflu se foule le muscle du speedo pendant son échauffement en vue des qualifications de tir du coq à l'âne synchronisé dans une campagne en banlieue de Pékin, à l'heure des poules, loin de Gilles Gougeon.

samedi 9 août 2008

Second regard et Putain 2008


Je défie la mort avec mes mots
Animaux morts, taxidermie
Call un taxi, pas sain d'esprit
Annie Montmartre et Montréal-Nord
Aucun effort de dyslexie
Singe symptomatique et hydravion à combustion

Cendrée sur moi
Pensée sur toi
Percée sur mon épaule
Effacée contre moi
Tu meurs garde
Avoue
À vous

Krispy Kernels et Butterfingers
Alice au pays des maigres vieilles
Gens du pays en Maghrébin
Un clown dans le rétroviseur
Une Volkswagen dans le téléviseur

Fausse identité
Erreur sur la personne
Lasik MD
Cette fois c'est la bonne


J'ai le goût de faire un gros câlin à Kyle Shewfelt.

mardi 5 août 2008

Songe d'une nuit d'été

J'ai vu le ciel se courber au-dessus de ton appartement
Le corridor s'étirer alors que je courais vers l'avant
J'ai lu la peur dans mes yeux sur une photo d'il y a dix ans
J'ai vu tes yeux se poser sur l'émail de mes dents

dimanche 6 juillet 2008

Caddyshack IV

Il était une fois, sous un rocher, derrière un arbre, il y a longtemps, sur une île, en hiver, un beau samedi, sous un soleil de plomb, recroquevillé sur lui-même, à l'ombre, durant la guerre, à l'abri des intempéries, loin des gratte-ciels, au bord de l'océan, au pied du volcan, dans les années 40, un petit lombric d'environ cinq centimètres de longueur.

Plusieurs mois plus tard, toujours sous le même rocher, derrière un arbre, il y a longtemps, mais un peu moins, sur une île, à la fin du printemps, un beau dimanche, sous la pluie, allongé de tout son long, à l'ombre, durant la guerre, toujours aussi loin des gratte-ciels, au bord de l'océan, au pied du volcan, dans les années 40, ce même petit lombric, maintenant mature, atteignait sa taille adulte de sept centimètres de longueur.

C'est alors que de derrière la colline du diable, de par-delà la vallée des âmes perdues, d'au-delà du précipice de la mare creuse, d'aussi loin que la forêt des Kukachas, par-dessus la cime du grand arbre de la vie, du fin fond du désert des scorpions noirs, depuis les catacombes du cimetière des cervidés, des plus profondes entrailles de la Terre, de milliers de lieues sous la mer, d'une autre dimension, arriva Simon un farfadet en constante érection.

Après plusieurs moments, le farfadet mangea le lombric, sous le rocher, derrière un arbre, il y a longtemps, mais encore moins, sur une île, à la fin du printemps, un mercredi matin, devant le soleil levant, se débattant de toutes ses forces, à l'ombre, durant la guerre, tellement loin des gratte-ciels, au bord de l'océan, au pied du volcan, dans les années 40, qui ne fit pas le poids et fût dévoré par le farfadet Simon qui disparu derrière la colline du diable, de par delà la vallée des âmes perdues, au-delà du précipice de la mare creuse, aussi loin que la forêt des Kukachas, par-dessus la cime du grand arbre de la vie, au fin fond du désert des scorpions noirs, plus loin que les catacombes du cimetière des cervidés, aux plus profondes entrailles de la Terre, à des milliers de lieues sous la mer, dans une autre dimension.


La morale de l'histoire : « Simon, tu parles d'un nom pour un farfadet »
ou encore « Le lombric est un plat qui se mange froid au coeur du farfadet érectile »



merci à gargouilliste de ruelle pour son support "morale"

vendredi 20 juin 2008

Profession: Écriveur de chansons


J'ai reçu un email d'un certain Gab qui m'a mis au défi d'écrire la plus mauvaise toune de l'histoire des tounes alors je me suis dit : "Wow, être mauvais c'est vraiment là-dedans que je suis le meilleur " et je me suis exécuté sur le champ. (Après cette tentative de suicide raté, j'ai quand même écrit la toune que voici)


Les abris fiscaux du silence

On est arrivé en canot
On s'est battu en anglais
On avait des fougères
…Dans l'réservoir
Oh yeah!

On a utilisé le frein à main
On a vu Alain Souchon
Animer un téléthon
Pour sauver la Palestine
et les sosies de Claude Mailhot

On a brassé des sachets
On a fermé les portes d'armoires
On a fait du multitâche
Les processeurs à doubles cœurs
Ça peut même pas brasser un sachet

Quand le soleil s'est levé
J'ai arrosé mon Drive-way
Avec des restants de jus de carottes
Je me suis fait apostropher
Par un sosie de Carl Marotte

Ses sourcils étaient symétriques
Sa face fittait avec les sentiments
De la vie en général peut-être
J'ai baissé ma fly Oh yeah
Pis j'ai crié "solo Jean-Guy!"

*SOLO incohérent avec des doubles croches nowhere*

"Le Nutella c'est pas si nutritif"
I said while slitting my wrists
With the butter knife I gave her
Parce que le beurre c'est bien meilleur

Quand Nancy s'est réveillée
Dans une poubelle de centre d'achats
On se serait cru à' Place Versailles
Mais finalement c'tait les Galeries d'Anjou Ooh Ooh Ooh
Oooooooooooooooooooooh Yeah!


FIN

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Mon rêve, ça serait qu'un groupe de musique plein d'ambitions enregistre mes tounes et les diffuse sur leur myspace. Ma vie serait alors complète…et la leur aussi par le fait même.

jeudi 5 juin 2008

J'ai une opinion


La commission Bouchard-Taylor et les accommodements raisonnables
Mon opinion : En effet.

Le prix de l'essence à la pompe
Mon opinion : Oui sûrement.

L'investiture démocrate américaine
Mon opinion : Une fois, j'ai frenché un autre gars.


Une chanson...

La magie en poudre

De la magie en poudre, du sexe
Des pouliches en forme de Kleenex
Un sabot de Denver dans l'espace
Tous les placements-épargne de Barabas

Yves St-Laurent sur mon divan
Ça va créer toute une commotion
La France qui attend son enterrement
Dans le cercueil c'est maman Dion

Demain je cliquerai sur des onglets
Réciterai les versets sataniques
Ceux que m'a appris ma tante Monique
J'inventerai un mot en anglais

Oui, je méprise tous les enfants
Qui ne possèdent pas de sentiments
Avec leurs doigts ils font de la gouache
J'en profite pour leur mettre la hache

Le soleil, la mer, le sang
J'espère que ta mère le sent
Mais est-ce que ton père te ment?
Mais où est ton frère Clément?
Chez Omer DeSerres sûrement
Ou ben dans ton appartement
Ou au bord de la mer baignant
Seul et dans sa mare de sang
Les deux pieds coulés dans l'ciment
Au milieu de tous ses excréments
Mais que fait la police sacrament?
Je joue aux dards souvent
Je ne dors pas souvent
Je ne sors pas souvent
Je ne suis pas souverain
Backstreet's back ALRIGHT!

dimanche 25 mai 2008

Le parfum du trépas (PART 1 of 1)


Dans une poche d'air, au milieu de nulle part, je respire ce que je peux, jusqu'à ce qu'il ne reste que la poche, sans air, au milieu de nulle part. Je sortirai alors mes bonbonnes ou encore j'inviterai Sylvie pour lui voler l'air de ses poumons roses. Les bonbonnes de survie ou de Sylvie, quel dilemme. J'annexerai mon univers synthétique tout en essayant de comprendre cette phrase.

Je pourrais tout aussi bien fléchir les genoux question de me donner un swing vers le haut, mais j'aurais peur de me heurter la tête au plafond, alors, peut-être qu'en continuant de creuser vers le bas, vais-je enfin découvrir un trésor enfoui ou bien mon propre cercueil, c'est un pari que je suis prêt à prendre et à perdre.

Vidal Sassoon, transfuge dans le monde des shampoings cheaps, se remet tranquillement de sa chute malencontreuse dans un volcan. Il sirote un Mojito sur une plage au Venezuela pendant que son acteur favori, Burt Reynolds, lui introduit des Skittles dans le nombril.

De la monnaie de singe, des haltères égaux, Tricot-Machine, le Bon Dieu sans confession, les formes géométriques dont le triangle scalène, Pascale Montpetit sur un high de tisane, Jonas dans un gros crapet-soleil, Timothy Dalton dans un rayon de 5 km, le robot qui se transforme en cassette dans les Trans-Formers, un écriteau écrit "TÔT", la suite de la conversation entre Josélito Michaud et son jeune protégé/vache à lait, le reflet de Jacques Boulanger dans une bouilloire au Super-Mercado … Toutes ces choses, existent-elles vraiment? ou est-ce seulement dans ma tête?

dimanche 18 mai 2008

As-tu déjà monté dans une échelle?


As-tu déjà souffert en apesanteur sur un cheval?
As-tu déjà joué au badminton avec la force du dollar canadien?
As-tu déjà ouvert une boîte de pandore au Mexique dans le futur?
As-tu déjà touché à un prépuce qui ne t'appartenait pas?
As-tu déjà vu la mort se promener en Sportage de Kia?
As-tu déjà dessiné un mouton sur un mouton avec un clipper à moutons?
As-tu déjà avalé ta salive contre ton gré André?
As-tu déjà gâché un souper d'anniversaire en explosant?
As-tu déjà fréquenté l'oubli avec Kevin Parent en camisole de plage
As-tu déjà fantasmé à l'idée de te passer la main dans les cheveux?
As-tu déjà mordu l'oreille d'un sourd qui te nourrit?
As-tu déjà trempé ton pinceau dans une analogie?
As-tu déjà imaginé Roberto Medile dans un film de ninjas?
As-tu déjà feint l'orgasme en jouant à Temporel Inc. sur ton Videoway?
As-tu déjà utilisé ton ricochet sur Yvan Ponton pour voir ce que ça donne?
As-tu déjà brandi une bible lors d'une manifestation anti-cosmonaute?

lundi 21 avril 2008

Josélito et Michaël




Voici une conversation entre l'imprésario Josélito Michaud et son protégé, le chanteur Michaël. Cette conversation a été enregistrée à leur insu lors d'un déjeuner chez Cora en Décembre 2007.

Merci à Steeve pour l'enregistrement

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(...)

Michaël: Pis Finalement José, tu l'as-tu fourré dans le cul Isabelle Boulay oui ou non?

Josélito Michaud: Haha, ben... disons seulement que je l'ai fourré de plusieurs façons si tu vois ce que je veux dire. Haha

Michaël: Ouin... justement en parlant de ça, me semble que je fais pas une câlisse de cenne avec les CDs que je vend. Tsé il parait que je suis rendu pas loin de 50000 pis crisse j't'encore pogné pour rester chez ma mère tabarnak. Oussé qui va toute c't'argent là ?

JM: Tu sauras qu'on devient pas riche comme ça mon p'tit gars... sais-tu combien ça coûte pour produire chaque CD qui se retrouve sur les tablettes des magasins de disques?

Michaël: Euh, je sais-tu moé...2 piasses ?

JM: Ben non même pas, c'est genre comme 75 cennes du CD.

Michaël: Ok ben alors si le CD coute 20 piasses pis j'en vend 50000 me semble qu'il devrait rester assez d'argent pour que j'sois pu obliger de faire des pipes à des vieux bonhommes riches dans des résidences de personnes âgées à Westmount les fins de semaines.

JM: Shhhh, pas si fort... je t'ai dit que ça serait pas facile au début Michaël, pis en plus le contrat à Westmount, ça te permet de prendre de l'expérience pour monter dans le milieu artistique comme moi je l'ai fait. ça te permet de te faire l'Adam... haha... l'Adam..."la dent" hahah t'as pognes-tu? Tsé le gros qui pu de la bouche qui s'appelle Adam pis qui t'appelle toujours "Sweetheart" hahaha

Michaël: Fuck José, arrête ça man. t'es même pas drôle. Pis combien ça t'as coûté au juste ton épilation au laser que tu t'es faite faire le mois passé aux Bermudes?

JM: Ça m'a coûté 35000 CDs vendus, c'est pas donné ces affaires là. Surtout que ça comprend pas l'avion, la convalescence de 2 mois sur le bord de la plage, l'hébergement, les spectacles de magie pis toute la patente. Check ça...

NDLR: Josélito montre son "nipple" à Michaël dépourvu de tout poil disgracieux.

JM: Er'gare si y ont faite une belle job.

Michaël: Haha... ça me rappelle l'émission Relevez le défi avec Gaston Lepage à TQS où y a un crisse de BS qui tirait une table à roulettes avec ses poils de nipples. Crisse que le monde était cave dans c'temps-là. haha

JM: haha... je me rappelle que Gaston posait tout le temps des questions d'ordre général aux participants pis genre une fois ya demandé "C'est quoi ton sport d'hiver favori" pis le dude BS il répond "la marche" haha... pis là Gaston il dit "Avec des raquettes?" pis le dude il dit "Non avec des runnings"... pis là Gaston il dit "ah, d'la marche sur l'asphalte" hahaha sur l'asphalte qui dit.... hahah... yé malade Gaston, crisse qui me fait rire.

Michaël: On commande-tu là?

JM: Ok j'pense que j'vais prendre le spécial Cora, me semble que j'ai pas mal faim

Michaël: ouin moi aussi j'vas prendre ça. C'est juste les calisses de fruits qu'ils mettent pour remplir l'assiette j'pas capable... Crisse, des kiwis pis des melons... y as-tu vraiment du monde qui mangent ça pour déjeuner?

JM: Le monde est cave haha

Michaël: haha

(...)

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Suite et fin de cette charmante conversation la semaine prochaine.

Wishful sinking


J'aimerais écrire la nuit.

dimanche 20 avril 2008

Télévision Quatre Saisons



Le titre de ce billet aurait pu être différent, il y aurait pu y avoir le mot "enclave " à l'intérieur, mais ce n'est pas le cas... mais ça aurait très bien pu. Par contre, le mot "enclave " se retrouve dans le texte du billet bien qu'en apparence, rien n'annonce sa présence dans le titre.

Pourtant, ce texte aurait très bien pu exister sans le mot "enclave " et ce, même si aucune preuve scientifique ne vient appuyer cette dernière affirmation. D'ailleurs, tous les mots auraient pu être différents selon cette théorie... ou non.

Cette phrase n'existe pas.

Celle-là non plus.

Celle-ci oui...oops non...disparue.

LE VERDICT :
Krups propose un outil de cuisine au look branché, qui grille adéquatement, offre plusieurs fonctions pratiques et qui se nettoie intelligemment.


Gandhi l'a dit : "Touchez vos sourcils "




PS : Nettoyez intelligemment

vendredi 18 avril 2008

Ficelles


Celles-ci, celles-là, celles qui ne furent pas.
Celle qui fût, celle qui fuit, celle qui fut fi de tout et qui le fit encore.

On ne sait trop ce qui nous retient à la vie, ce qui nous retient entre nous, de la solidité de ces ficelles.

Il est difficile de tourner la page quand celle-ci ne fait que se retourner, comme le fer dans la plaie qu'elle affiche en caractères gras sur la blancheur de sa surface.

Une introspection si douloureuse qu'on préfère mourir plutôt que de se perdre au fond de cet abysse inexploré.

Une attente passive et inutile d'un évènement providentiel qui ne se produira pas.

Oublier pour toujours une odeur ou un court instant de bonheur.

Ne pas forcer la main du destin au cas ou ça serait bien.

Stimulé par mes muses du présent et du passé, je me laisse ensorcelé par celles-ci en me faisant du mauvais sang, morcelé.


Dis-moi...
Qui tire les ficelles?

samedi 5 avril 2008

Le bonheur en 16 étapes faciles

  1. Prenez un stylo de la couleur de votre choix
  2. Mettez le stylo dans quelque chose de mou (ex. : votre mari impuissant)
  3. Ensuite, agitez les bras de façon à attirer l'attention vers votre dépendance affective
  4. Une fois que vous avez l'attention désirée, préchauffez le four à 450
  5. Investissez de l'argent sale en fiducie
  6. Retirer le stylo (voir étape 2) et élever votre jeu d'un cran
  7. Ne pas prendre la sortie Repentigny (Valmont) sur l'autoroute 40
  8. Si vous connaissez quelqu'un prénommé Jean-Sébastien, ne pas faire l'étape 8
  9. Pour battre le boss Air Man dans MegaMan 2 utilisez le Leaf Shield (Wood Man)
  10. Regardez à gauche
  11. Ajoutez du sel
  12. Fermez le four
  13. Cessez d'agiter les bras (vous pourriez vous envoler)
  14. Si vous êtes à Repentigny, recommencez du début (ne passez pas GO)
  15. Lâchez votre stylo, car ce n'est pas convenable
  16. Soyez heureux

vendredi 4 avril 2008

La crise du logement


Quelque chose est venu se loger au milieu de mes deux oreilles, entre mes deux yeux.
Venu d'autre part, quelque chose est venu se loger quelque part, entre mes deux yeux.
Entre mes oreilles, quelque chose, quelque part, est venu se loger, entre mes deux yeux.
À un moment dans le temps, quelque chose est venu se loger entre mes deux yeux.

Quelque chose quelque part, a logé quelque chose, entre mes deux yeux.
Quelque part, quelqu'un sait ce qui est logé, entre mes deux yeux.
Quelque chose me dit que quelqu'un est logé, entre mes deux yeux.
Quelque part je sais, qui est logé entre mes deux yeux.

lundi 11 février 2008

TAG

Voici revenir le temps de la TAG du bloggueur qui se propage telle une maladie vénérienne entre internautes dont on ignore tout du passé sexuel.


J'accepte donc la tag de la part de Mademoiselle JE



Règlements :

* Mettre le lien de la personne qui vous tag;
* Mettre les règlements sur votre blogue;
* Mentionner six choses/habitudes/tics non importants sur vous-même;
* Taguer six personnes à la fin de votre billet en mettant leurs liens;
* Aller avertir directement sur leurs blogues les personnes taguées


Voici donc sans plus tarder, une liste fascinante de 6 choses sur mon moi-même:


  1. Même si nous ne sommes plus en 1995, je me promène avec une pagette. Quand je suis dans un lieu public avec des humains qui me parlent de choses dont je me contre-crisse, je fais semblant d'avoir été vibré, je le regarde de façon bien évidente en faisant une face montrant la confusion et le désarroi puis je me pousse discrètement. Ça marche à tous les coups, l'illusion est parfaite.

  1. Quand je conduis, j'aime bien rester trop longtemps dans l'angle mort des autres voitures et attendre le moment précis où elles veulent changer de voie sans m'avoir vu afin d'utiliser mon klaxon au moment opportun. L'explication logique viendrait du fait que je trouve inconsciemment que le klaxon de ma voiture est beaucoup trop peu utilisé pour le prix qu'il m'a sans doute coûté à l'achat de celle-ci.

  1. J'ai de petits pouces.

  1. J'ai déjà écouté l'émission de Ricardo avec une main dans les culottes.

  1. Les 2 ministères du Revenu ne connaissent pas mon adresse, enfin je crois.

  1. Je mets souvent mes dents d'en bas par-dessus mes dents d'en haut.
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Je tague à mon tour et avec amour:


Cristine
Barbara
Ironica (même si elle a déjà été taguée, je veux lui forcer la main)
Mr Bathurst (pour le faire sortir se son mutisme)
petite fraise
Kara


PS: S'il y avait eu un numéro 7, j'aurais mentionné ce que je fais avec mes mamelons lorsque je suis un peu feeling.



mercredi 6 février 2008

La bouteille noire


Juste avant de mourir, je n'aurai plus peur.
Juste avant de mourir, j'irai voir la femme de ma vie
Juste avant de mourir, j'irai la trouver pour lui dire que je l'aime, je n'aurai plus peur.
Juste avant de mourir, je n'aurai plus peur.
Juste avant de mourir.

Mourir avant d'avoir trop peur, de vivre avant de mourir, de peur, de mourir.
De peur.

La peur empêche de vivre et me rapproche de la mort.
La mort est la solution à la peur.
La peur de vivre est plus forte que la peur de mourir.

J'ai encore peur.
Je suis vivant, car j'ai peur.

Je pleure pour la première fois depuis un calendrier entier.
Des pleurs qui ont déjà été pleurés.

Toujours vivant, je ne regarde plus en avant.
Je regarde en haut et en bas et je fais non de la tête.

Je ne suis pas confus, ça me fait peur.
C'est quand le point de non-retour?


Quelle heure est-elle?



M.

lundi 28 janvier 2008

Rick Moranis



Bientôt sur un T-Shirt près de chez vous.

dimanche 20 janvier 2008

L'ombre du capucin


Enseveli sous des millions d'années de poussières volcaniques, le capucin chantant se lève et marche. Il brandit le poing très haut en maugréant contre l'univers. Lors de sa démarche pour son ascension, il déchante aux enfers.

mardi 15 janvier 2008

Les jambes d'automne


Mon corps dans l'espace surplombant les planètes, zigzagant entre les comètes, virevoltant tel David "cruiser" Ouelette, planant au dessus de ma tête, sans jamais ressentir le besoin de redescendre sur terre, expression qui d'ailleurs, désigne notre planète comme un endroit où il serait interdit de rêver puisque la masse des individus qui l'habitent, converge sur nos frêles épaules pour nous décourager de tout épanouissement hors normes.

Ma tête dans l'espace au dessus de mon corps, les cheveux dans le non-vent, l'œil vif, la voix lactée. Incognito dans l'univers, manteau trois-quarts chez Dimitri, une chatte sur mes genoux, je m'interpelle à l'aide, à travers les dimensions qui ne sont plus que trois depuis que le temps me manque.

Une boutade saugrenue, des énumérations illogiques, des virgules égarées, le peuple à l'assaut de mon identité. La seule chose utile que je fis au cours de ma vie, pour cette société qui m'indiffère, fût d'écrire ce texte en français.

lundi 7 janvier 2008

Le premier signe de l'apocalypse


Depuis quelques semaines au Québec, il est absolument impossible de différencier un journal télévisé d'un bulletin météo.

Verglas, redoux, neige, pluie, brouillard, déneigement, reneigement, soleil, vent...
J'écoute pas les nouvelles pour savoir quel temps il fait dehors, quel temps il faisait il y a 10 ans ou ben savoir qu'est-ce que le monde pense du temps qu'il fait dehors... tabarnak! Les fenêtres existent pour une raison (Regarder baiser mes voisins laids n'en est pas une)
Pourquoi pas la pression barométrique en manchettes tant qu'à y être?

La pression barométrique est si haute sur le sud-ouest du Québec qu'elle fait exploser les prothèses mammaires en silicone. On rappelle aux téléspectateurs que cette crête de haute pression a littéralement décimé 39% de la population californienne il y a 4 jours. Le gouvernement suggère donc aux femmes à risques de s'ablatir les seins avec un tranche-papier et aussi de prévoir une transfusion sanguine dans les 3 jours ouvrables

Pourquoi tant de haine? Moi qui suis habituellement si calme et posé? C'est sûrement le temps qu'il fait à l'extérieur qui me rend si maussade...