jeudi 31 décembre 2009

Proverbes Refusés 2010

Pour des raisons obscures, les proverbes suivants n'ont pas réussi à se tailler une place dans les pages roses du Larousse 2010. À vous maintenant de juger si l'académie française a eu raison ou non de pas inclure ces versions actualisées de proverbes plus ou moins dépassés dans les ouvrages référentiels visants à faire la morale aux générations futures.

-------------------------------------------------------------------
Proverbes Refusés 2010
-------------------------------------------------------------------

  • Rome ne s'est pas bâtie en plastique 
  • Tant va le Kraft Dinner à l'eau qu'à la fin il se mange
  • À beau mentir qui vient entre tes reins
  • Il ne faut pas mettre le Carey devant les buts
  • Bière qui mousse n'amasse pas coude
  • Le vomi sort de la bouche des enfants
  • La vaisselle ne fait pas le moine
  • Qui prend mari prend de la drogue
  • À cheval donné on ne regarde pas pour une hybride
  • Mieux vaut être seul que mal habillé
  • Le Tupperware est un plat qui se mange pas
  • Loin des yeux, loin de Paul Buissonneau
  • Il ne faut jamais dire : "Chantal Fontaine je ne boirai pas de ton sang"
  • On n'apprend pas à un vieux singe à jouer à Farmville
  • Qui vole un neuf vole un six
  • L'argent ne fait pas le café
  • Il ne faut pas mettre tous ses Euros dans le même piano
  • La molleur des eux fait l'abonneur des autres
  • Quand le chat n'est pas là, la litière sent plus meilleur
  • C'est la goutte qui fait déborder le gaz
  • Petit à petit, Josée fait son bruit
  • Rien ne sert de courir il faut partir le char
  • Tous les roux sont dans la voiture
  • Alexandre Despatie vient en mangeant
  • Ce n'est pas en lançant des sachets de Sugar Twin à la face du destin que l'on devient forgeron. Han Steeve?

Bonne année 2010 à toi lecteur, puisse la mort t'épargner câlisse.

mercredi 30 décembre 2009

Quand je mourrai de vos amours


Quand je mourrai de vos amours
De sa bottine je sortirai
Votre pied frêle encore taché
D'encre de sang sur sa coquille
Une fleur qui pousse sur sa cheville

Ne manque plus de vous demoiselle
Qu'une étincelle

Quand je mourrai de vos amours
J'embrasserai femmes et enfants
Laissant en guise de testament
Un cri un seul qui vous déleste
Les larmes des yeux qui me détestent

À crier toute une vie entière
Que l'on me serre

Quand je mourrai de vos amours
J'aurai vu tous les océans
Les eaux salées, l'île d'Orléans
J'aurai lancé tant de bouteilles
À la mer jusqu'à vos oreilles

Crier si fort des choses tendres
Qu'on les entende

Quand je mourrai de vos amours
Je vous remettrai ce manuscrit
Un grand grimoire contant ma vie
En prose qui cache la vérité
En mots qui masquent l'immensité

Couvrir les pages de phrases trop longues
Qu'elles se confondent

Quand je mourrai de vos amours
Mon cœur encore battra pour vous
Des battements secs pourtant si doux
Des percussions à l'unisson
Des doigts de dame sous vos jupons

Et plus de sang coule dans mes veines
Qu'elles en contiennent

Quand je mourrai de vos amours
Au fond du bar j'irai pleurer
Aux sus des autres me raviver
Au fond du verre point de salut
Une mort plus lente que la tortue

Un ami laisse au fond du bar
Qu'une métaphore

Quand je mourrai de vos amours
Je replongerai au fond des yeux
Bleus qui furent jadis ceux
Qui réchauffaient mes envies chastes
Mais qui gelaient sous la surface

Autant de froid dans vos regards
Où je m'égare

Quand je mourrai de vos amours
J'additionnerai toutes les secondes
Où j'ai aimé d'amours profondes
Ces gens qui blessent sans amertume
Et de ces minutes sur le bitume

Un cœur qui attend son heure
Pour qu'il en meure

Quand je mourrai de vos amours
De tristesse je vous inventerai
Des chansons que vous chanterez
À vos amours à vos amants
Avant de vous brosser les dents

Une folie douce parfois si forte
Qu'elle m'emporte

Quand je mourrai de vos amours
J'irai cueillir au mois de mai
Au moment du point de rosée
Un trèfle et une douzaine de roses
Pour que la douleur se transpose

Souffler si fort sur les averses
Qu'elles disparaissent

Quand je mourrai de tes amours
Je te réciterai ce poème
D'une voix tendre pour que tu m'aimes
Pour que demain tu me rappelles
Portant d'été robe si belle

Robe tissée de tant de fleurs
Qu'elle nous en pleure

jeudi 17 décembre 2009

J'pensais à ça


J'pensais à ça en me crossant sur du Our Lady Peace… des dauphins là, y en a pas TELLEMENT à Montréal.

J'pensais à ça en photoshoppant des freeze-frames de Robert-Guy Scully avec le filtre emboss… Robert de Niro là, il joue pas vraiment dans le film Parenthood.

J'pensais à ça en glorifiant la guerre en Afghanistan… le lundi là, je me suis toujours demandé si c'était avant OU après le jeudi.

J'pensais à ça en respirant fort fort… la religion catholique là, c'est pas trop populaire à l'EXTÉRIEUR de la terre.

J'pensais à ça en marchant vite vite vite… c'est pas parce qu'on écrit le même mot trois fois de suite qu'il devient plus vrai.

J'pensais à ça en suçant mon pouce devant des ethnies… les licornes là, ça existe pas beaucoup récemment.

J'pensais à ça en invitant tous mes amis facebook à se suicider… Pat Jablonski là, il devait aimer ça dire son nom en enlevant sa coquille protectrice.

J'pensais à ça en me félicitant pour mon beau programme… le Patrimoine Canadien là, c'est quand même LE meilleur patrimoine qu'on a au Canada.

J'pensais à ça en m'incisant DANS le Père-Noël… les ninjas là, je sais pas s'ils ont leurs maths 536.

J'pensais à ça en jouant de la flûte de pan avec Ken Wregett… ça se peux-tu avoir une névrose obsessionnelle sur les goalers de but de hockey?

J'pensais à ça en traversant le Canada à la nage samedi… les enfants là, C'EST vraiment vraiment méchant, Paul Piché.

J'pensais à ça en décrivant la course de Terry Fox… y a plus vraiment personne qui dit ça "Utilise donc le système D", surtout pas au New Hampshire.

J'pensais à ça en égrainant les secondes… Bouscotte là, c'est quand même un personnage qui a frappé mon imaginaire, n'en déplaise à mon imaginaire.

J'pensais à ça en récoltant une passe sur le but de la vie… les émulsions faciales là, ça doit être la seule chose AU MONDE qui émulse DANS la face.

J'pensais à ça en en mordillant mes propres mamelons… il serait peut-être le temps que je commence à m'entraîner.

J'pensais à ça en doublant Steve Guttenberg dans la version française de Cocoon 2… LE baril de pétrole là, yé où exactement?

J'pensais à ça en googlant Tiger Woods sur bing… les olympiques spéciaux là, la seule chose qu'ils ont de spécial, c'est que c'est des mongols qui jouent au basketball.

J'pensais à ça en perdant du poids en jouant à WoW… le grand amour là, il se promène pas tant que ça aux alentours, Michel Rivard. (Va chier)

J'pensais à ça en perdant du poil de la bête… le web 2.0, ça n'existe pas vraiment plus que les perruches 2.0 quand on y pense.

J'pensais à ça en déchirant le ciel avec un avion… René Simard là, c'est pas vraiment LA meilleure personne au monde.

J'pensais à ça en regardant un ours BIEN léché… la margarine là, c'est pas vraiment UN groupe alimentaire.

J'pensais à ça en tricotant mon nom avec du fil de fer sur le poitrail de Jean-Marie de Koninck… les Expos là, ils doivent s'en câlisser EN ESTI d'Annie Villeneuve SURTOUT depuis qu'ils n'existent plus.

J'pensais à ça en écrasant un goomba brun, les suppositoires là, c'est À PEU PRÈS la seule chose qu'on se met dans le cul, SUPPOSÉMENT.

J'pensais à ça en m'exprimant sur un médium mort… la bouteille noire là, c'est vraiment pourri comme nom de quelque chose, même pour un film avec Rob Schneider.

J'pensais à ça en redondant… la redondance là, c'est redondant.

jeudi 10 décembre 2009

Choir 10 verres

Ah! comme la niaise a baisé
Ma bite est un gourdin de cuivre
Ah! comme la niaise a baisé
Qu'est-ce que le squash Denise?
À la bonne heure. Congé, Congé!

Ah! comme Laraque a compté
Carey est un gardien de tirs
Ah! comme Laraque a compté
Casque le Spacek débile
T'as vu ostie? Roger, Roger!...

lundi 7 décembre 2009

Apport quotidien recommandé


Je suis le Francis Reddy de tes nuits
Je suis le Sébastien Benoît de tes doigts
Je suis le Josélito Michaud de ta libido
Je suis ton métro favori, tout juste après Beaudry

Je suis le Charles Lafortune de ton infortune
Je suis le Joël Legendre de ton entrejambe
Je suis l'Éric Salvail de ta fine taille
Je suis ton homme, sans poils au scrotum

Je suis le Maxime Landry de ton académie
Je suis le Jean-François Breau de ta commande à l'auto
Je suis le Nicola Ciccone de tes produits contre l'acné
Je suis celui qui hante, les vulves des matantes

dimanche 6 décembre 2009

L'Incroyable


L'Incroyable vient tout juste de se produire. D'où vient-il? Qui donc le produit? Peut-on croire en lui? Personne ne l'a jamais su. Tout ce que je sais en ce dimanche matin, c'est qu'il vient de se produire. De chaque pan de sa figure légendaire, se cache un différent tranchant : un qui blesse et qui transperce et un qui réchauffe et qui caresse. L'Incroyable s'empare de tout et en fait ce qu'il veut. Il érudit comme il abrutit. Il se fait désirer comme la mort à ses heures, comme l'amour à 16 ans et comme la cloche à 16h00. Faisant abstraction des journées, il me transporte souvent d'une nuit à l'autre dans le fourgon blindé de sa carcasse argentée.

Lorsque l'Incroyable se produit, je l'écoute religieusement, comme un moine atypique, je fais fi de ma calvitie et le suis en silence. Je m'accroche à la peau de son dos et lorsque je perds mon appui et tombe à la renverse sur le mien, je me relève et me dépoussière lentement, retirant délicatement une à une les toiles arachnéennes qui recouvrent mon visage et retiennent les gouttes de larmes que le soleil ferait briller s'il existait pour vrai. L'Incroyable maintenant disparu, je le piste en suivant le chemin tracé par les écailles phosphorescentes qu'il laisse derrière, pour que je puisse le retrouver même dans mes noirs les plus foncés.

Généralement, l'Incroyable est beau et fier. Il inspire et transpire le merveilleux du haut de ses aisselles enchanteresses. Cependant, parfois mais rarement, il est laid et méchant et balance les enfants au fond du volcan. Il assassine le feu dans les yeux à l'aide de ses boyaux à eau qu'il trimballe lourdement sur ses épaules. Il les fait gicler quand on le frôle de trop près pour éteindre tout brasier potentiellement destructeur.

L'Incroyable se produisant, niant par le fait même sa propre existence, passe en coup de vent sur la vie ne laissant derrière qu'un léger frisson que je conserve malgré tout dans le rose de mes poumons. Je continue à croire en lui, à l'espérer, même si c'est impossible, même si c'était possible, même s'il sera pour toujours, une source infinie de Déceptions.

jeudi 26 novembre 2009

Les veines


Difficulté à m'ouvrir.

dimanche 22 novembre 2009

Sur les ailes de Jim Corcoran


Si j'étais Jim Corcoran, pour un soir seulement, je poserais ma langue sur ton corps qu'on rend
Je ferais miroiter sur mon crâne trop lisse, un amour trop lourd, une âme trop triste
Je majusculerais jusqu'à tes deux poings le grand trait d'union du tréma quotidien
Je naviguerais la peau de tes cuisses et m'aboutirais aux cieux de mes vices

Si j'étais Jim Corcoran, mes cheveux de ficelles, chatouilleraient tes seins, durant ton sommeil
Je te chuchoterais dans le noir invisible, le son de voyelles aux accents impossibles
Je ferais irruption dans ton volcan latent, en fumée qui s'envole quand l'attend l'éruption
Je deviendrais le Jim qui musclerait tes abdos, toi le Bertrand Gosselin de ma libido

Si j'étais Jim Corcoran, tu en voudrais encore, paradoxalement, tu m'en voudrais encore
Qui voudrait désormais du vieux bouc de Sherbrooke
qui étale en français, d'une plume agile
sur de la musique, des formules magiques?

Si j'étais Jim Corcoran, je serais ton Coran, je serrais ton corps et j'essaierais encore

Si j'étais Jim Corcoran, d'un souffle je ferais les bougies tomber, du crémage de l'âge du gâteau de ma vie, pour te rejoindre à la fin, au fin fond du moule, qui fait les amours, les amours brûler.

Si j'étais Jim Corcoran, je serais le roux qui ferait ton amour tourner, sur des chapeaux de vers de toutes les couleurs.

samedi 14 novembre 2009

Consignation


J'ai une bouteille qui ne veut pas mourir

-Renelle Martée

mercredi 19 août 2009

hostie

Encore des pleurs pour camoufler la douleur
De plus en plus mal cloîtré dans mon encéphale
Ma santé mentale me fait sentir sentimental
Des sourires en coin pour exister jusqu'à demain

Les corps qui m'apaisent ne sont célestes que de noms
Les ponts s'affaissent sous le poids de mes questions
Les prothèses m'allègent saouls sous les pieds des piétons
Me protègent du malaise mû par une folle érection

Les temps s'arrêtent sur la portée de ma vie
Noire blanche ronde croche fa sol la si
La mélancolie mélange les mélodies
La nostalgie me dit: "Méli t'es où hostie?"

mardi 28 juillet 2009

(ab)Négation


Je ne suis pas ce chanteur luisant que tu aimais tant et dont la pochette de disque rappelait vaguement un accident de truck. Je ne suis pas cet acrobate russe qui te faisait fondre le gras de cuisse le jeudi avant-midi. Je ne suis pas ce type louche qui te regardait du coin de l'oeil pendant que tu pètais les points noirs de ton chum dans l'allée des couvercles de toilette chez Home Depot. Je ne suis pas Mario St-Amant même si je le voulais. Je ne suis pas l'ombre de ton ongle. Je ne suis pas une fable moralisatrice qui te dit que tu aurais mieux fait de ne pas tuer tes propres enfants. Je ne suis pas ton frère ni ta soeur. Je ne suis pas le gars mort au bout d'une corde la semaine passée dans ton sous-sol. Je ne suis pas le fruit de ton imagination débordante. Je ne suis pas l'être asexué dont tout le monde parle en silence. Je ne suis pas cet homme gigantesque avec un grand chapeau qui te prend par la main pour t'amener danser le vendredi soir. Je ne suis pas celui qui fera de ta vie un enfer. Je ne suis pas celui qui te complimente à propos de tes jambes malgré tes vergetures tridimensionnelles. Je ne suis pas digne de te recevoir. Je ne suis pas celui que tu croises. Je ne suis pas de régime à base de fruits défendus.

Je ne suis pas un animal domestique.
Je ne suis pas un ami mâle fantastique.
Je ne suis pas celui qui fait tes yeux briller.
Je ne suis pas celui qui fait tes œufs brouillés.

Je ne suis pas ce que tu penses que je pourrais être peut-être. Je ne suis pas l'auteur de ce texte.
Je ne suis rien de tout ça et pourtant si.

Je suis plein

D'amour.

jeudi 23 juillet 2009

Sirop pour l'atout

Sirupeux et mielleux sous ta langue d'amante
Qui de coups de salive tranquillement s'alimente
De mon nectar futile aussi âcre fut-il
Qui de ma verge converge quand j'ai les yeux qui vrillent

mardi 21 juillet 2009

Gloss en trois teintes


C'était encore un de ces soirs comme il y en avait trop. Je t'avais fait l'amour mal et tu me tournais le dos. L'arrière-goût de lip gloss que tu n'avais pas mis pour moi me donnait mal au coeur, comme la froideur de ta langue et la rigidité de tes mains tièdes. Il faisait déjà plusieurs mois que nous baisions sans nous regarder, les yeux fermés, sans nous aimer. Je ne te questionnais pas parce que je savais que tu me mentirais. De toute façon, j'avais déjà toutes les réponses dont j'avais besoin, sauf celle qui m'expliquerait pourquoi j'avais toujours autant besoin de toi. Je me disais que c'était probablement parce que tu étais la seule à savoir comment installer décemment le drap-contour.

/\

Une lune trop pâle et trop peu pleine nous observait depuis des lunes, éclairant faiblement les amours éclipsées de nos faces cachées. Deux corps, deux étrangers, en orbite autour d'un même système humanitaire, s'infectant mutuellement de poisons ardents. Des énigmes sans réponses flottaient au-dessus d'un grand lit devenu trop petit. Tu étais devenu avec le temps, l'ozone de ma couche, et tu t'étais tranquillement dissipée en laissant derrière, un grand trou béant. Un grand trou qui aspirait tout, tout noir et troublant, transformant l'or en mort et le rouge en roux. Mais au-delà de la comète, même dans l'obscurité la plus complète, ton étoile réchauffait mes planètes.
                               
                                   /\

Les anciens amoureux deux par deux se pavanent
Dans des draps de satin qui les froissent au passage
Dans les bras de Satan ils se touchent et c'est louche
Ils sont lâches et s'enlacent et hélas s'en lassent

lundi 6 juillet 2009

Top 10 des pires pick-up lines 2009


Testées et vérifiées personellement entre janvier et juin 2009 par un membre de l'équipe de La Bouteille Noire dont nous tairons le nom pour des fins de confidentialité.

-------------------------------

Top 10 des pires pick-up lines

- Salut je m'appelle Mathieu, j'ai un blog.

- Salut moi c'est Mathieu, des fois je fais des pentagrammes avec mon sperme. Des fois.

- Salut tu pokes-tu?

- Ton père c't'un voleur. C'est lui qui a volé toutes les étoiles dans le ciel pis il est jamais revenu.

- Salut je suis Mathieu. Est-ce que c'est moi ou t'as une jambe plus longue que l'autre?

- C'est drôle, de dos tu ressembles plus à Gwyneth Paltrow que de face.

- Ouin pas de trouble, j'ai toute le stuff pour soigner ça des vaginites chez nous.

- Paladin Lv. 60?

- Hmmmm! *snifffff* Tu sens le futur.

- BAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGHHHHHHHHHHHH!

Score: 0/10
Nb numéros de téléphone obtenus: 1/10 (la fille qui sent le futur. Une erreur, finalement, elle sentait la veille)
Nombre de regards méprisants: 9/10

----------------------------------------------

Vous aussi vous avez déjà merdé dans l'abordage du sexe opposé ou non-opposé?
Vous vous êtes déjà faites cruiser par des orthos?
N'hésitez surtout pas à me faire parvenir en commentaires vos pires pick-up lines. Si elles sont retenues, elles seront utilisées par un membre de l'équipe de La Bouteille Noire dans le cadre d'une vaste étude comparative à l'échelle locale dans un bar près de chez nous.

Post-It (or not)

Dans l'espace laissé vacant dans le creux d'un mémo
Tout jaune et tout collé sur le coin du frigo
De mes doigts invisibles entre les lignes de mes mots
Je te touchais encore disant "Je suis au bureau"

Petit soldat

Sous mes cahiers de peine, sous mes cailloux de haine
Se cache en fait un enfant sous mes caillots de sang
Un enfant au grand coeur qui en serrant les dents
Repousse avec son bonheur, la mort qui coule dans mes veines

Rim

Une épaule à ma roue, une épaule amoureuse
S'effrite et se frôle sur la peau de ma joue
Qui de joie fait rougir la poésie de ta peau
D'une prose atypique vers la fin de mes jours

Requiem pour un beau sandwich

Vacuité d'ingrédients, abondance de cure-dents
Une serveuse aux tomates en sandwichs exquis
Qui fromage les murs de mon amie la mie
Et qui coûte que croûte fait de moi son amant

Réconfort

Ses phalanges effilées contre mon oreille droite
Sous la paume figée de ma main maladroite
Me lobent et me libèrent de ma prison de chair
Là où logent mes vers à l'envers de l'enfer

lundi 29 juin 2009

Worthy of a Theme Song


Worthy of a Theme Song
by Mathieu and The Black Bottles


When you entered the room
I knew you were special
You looked very bloom
When talked about going anal

I took a picture of you
Standing between some dude
And the guy from Atreyu
Who looks just like Paula Abdul

We took a cab to the fifth
I touched you down under
You upped the ante and did sit
On me like in Days of Thunder

When I woke up the day after
I had cocaine in my eye
I lend a kiss on your shoulder
And realized you were a guy

You're so worthy, so so worthy
Of a theme song, Of a theme song
You're so pretty, so so pretty
I can go on, I can't go wrong

Your name should always be written under your face
And the trumpets and choir should follow you from place to place

When I thought I had enough
I put back on my trendy pants
But since I was now gay and stuff
I stroke your big dick with both hands

When I got back to my girl's place
She was pretty upset
When she saw your white necklace
Hanging from beyond my sunset

You're so worthy, so so worthy
Of a theme song, Of a theme song
You're so pretty, so so pretty
I can go on, I can't go wrong

Your name should always be written under your face
And the trumpets and choir should follow you from place to place

vendredi 26 juin 2009

Mike et moi

Tu empoignais déjà ton voisinage masculin, bien avant que je ne visite le mien, d'une main ferme et sauvage scrutant ton scrotum, toute blanche gantée de satin. Sur les ivoires bicolores, les doigts de l'homme chantaient fièrement ta musique, que tu dansais magistralement en avançant dans la direction contraire en orbite autour de la terre.

Oui je l'avoue, il m'arriva d'enregistrer, bien mal guidé par ma sœur, par-dessus ta cassette Thriller en l'enveloppant de ruban gommé, pour ensuite substituer son contenu par mes folies d'enfant. Puis les années et les couleurs ont passé, je t'ai vu changer, j'ai ri de toi dans un party où je n'étais pas invité, parce que c'était normal et que je voulais m'intégrer.

Mais un jour j'ai compris ta souffrance et ton besoin de retrouver ton enfance, ton désir de renier tes appartenances et renouer avec une partie de vie envolée. J'ai compris.

Les mutilations publiques et les aberrations
Les apparitions sporadiques et les lacérations
Une souffrance trop intense pour la dissimuler
Et un talent trop immense pour un enfant blessé

Maintenant que tu n'es plus et que tu engraisses les gras choux de certains dividus, j'empoigne vigoureusement ma virilité de façon solidaire et lentement, de mon pas lunaire, je suivrai les tiens jusqu'au trépas, de façon singulière, en m'inclinant tout bas.


Bye Bye Mike
À+

jeudi 25 juin 2009

Le dernier refuge

Il existe quelque part un endroit indolore
Un asile impassible aux envers de la vie
Incolore et inerte aux abords de la mort
Qui, remplie de mépris, me guette et m'épie

samedi 13 juin 2009

Mais...


Mais...

dimanche 7 juin 2009

La mort grise


Le front galbé de sueurs excessives et les doigts d'empoignasses subtiles, je rognais malgré moi mes dernières volontés sur son buste généreux. J'envaginais tendrement son corps voluptueux en lobant ses oreilles de salives éternelles. Des mains partout qu'on aurait dit qu'elles étaient seize, mais elles n'étaient pourtant que quatre, mais multipliaient leur efficacité en se fendant en autant. Le son de la chair qui brûle au contact de la chair de l'autre, le crépitement savoureux des amants qui se cambrent en se griffant des doigts, le dernier salut de l'appel de la peau, la fluidité des mouvements et des fluides émouvants ponctuaient ce moment rempli d'éternité. N'étant plus trop habitué à ces cabrioles nocturnes de haute voltige, mon coeur s'emporta et m'emporta avec lui en palpitant de façon erratique, tout juste avant que mes orteils ne se redressent pour l'ultime frisson.

 Lorsque je rendis l'âme, elle continua pendant de longues minutes à me chevaucher, les yeux au ciel, en transe. Jamais elle n'aurait pu s'imaginer être en train de copuler avec un macchabée. Car même si mon coeur avait cessé de fonctionner, une partie de mon corps avait déjà monopolisé en ses vaisseaux, le fruit de ses dernières pulsations. Jamais de mon vivant mon corps n'eût donné autant de plaisir que lors de ces dernières minutes où la vie l'avait quitté sans préavis. Ses mains appuyées sur mon torse, elle donna le coup de rein ultime, puis s'effondra violemment sur moi me ramenant par le fait même à la vie. À peine eus-je pu souffler, que mes orteils se recroquevillèrent aussitôt et un orgasme violent de l'au-delà transperça mon corps puis le sien se traduisant par une éjaculation aussi explosive que volumineuse. Exténués, nous roulâmes chacun sur le côté en mordant nos lèvres respectives. Je savais dès lors que pour le restant de mes jours, je serais à la recherche de cette même sensation divine chaque minute de ma vie et que même si je dois y laisser ma peau, j'attendrai dans un état d'éternelle insatisfaction, l'instant où je pourrai à nouveau mourir en elle.

vendredi 22 mai 2009

vieille branche

Mes racines usées sur un saule esseulé
Sur le sol isolées cherchent en vain une source
Une souche séchée sous un tapis de mousse
Une souche laquée sous laquelle me soûler

Un arbre analogique qui porte en lui la sève
De mes veines qui se tranchent en billots sanguinaires
Et de sa cime assassine je vois ma vie qui s'achève
Pour me pendre à ses branches et mourir trentenaire

Puis retourner à la terre mes cendres et mon désespoir
Ne laissant que poèmes étranges à l'intérieur d'une bouteille noire

lundi 18 mai 2009

Muses et Musique

La musique m'inspire mes mots et mes syllabes
Quand mes muses s'épuisent, ne sont plus fécondables
Elles perdent leurs couleurs pour se pendre à leurs cous
Et lorsqu'elles se suicident n'inspirent plus rien du tout

Le ventre d'une chèvre

Quand mes grands ouragans, tes violentes tempêtes
Détruisaient notre amour au milieu du désert
Méprisaient tour à tour mon âme et puis ta mère
Je te couvrais de coups dans mes volantes chimères

dimanche 17 mai 2009

La Zique

Les lasers dans mes yeux ont fait fondre le feu
Qui se trouvait derrière d'où émanait la lumière
Ils ont tué la beauté ce qu'il restait de bleu
Ce qu'il restait de beau sous mes bouteilles de verre

On peut tuer un homme en lui coupant les yeux
Pour lui voler son âme et sa partie de Dieu
Les lasers qui lacèrent qui lui serrent l'iris
Accentuent l'appel du père pour que le rejoigne son fils

Mes paupières se reposent, se posent, se superposent
Elles peaufinent leurs peaux fines sur mes globes oculaires
Elles ont mal et elles glandent sur mes glandes lacrymales
Qui cessent de fonctionner venu le temps de pleurer

samedi 16 mai 2009

Coup de barre

Mon fusil d'épaule, mon huile et mon cap
Changements anodins pour ne pas devenir
Une épave qui échoue et s'échoue et c'est tout
Sur un autre visage loin de ton rivage

Le capitaine a parlé
Le matelot s'est trompé
De quai, de vie, de village
Sur son matelas détrempé

Horajo Vollant

Les feux tricolores ne sont jamais assez verts
Les fous bipolaires ne sont jamais assez morts
Les panneaux de parking  jamais assez clairs
Les amendes par contre bien assez sévères

vendredi 15 mai 2009

Sires concis

Les prépuces imbéciles s'insinuent sournoisement
Sous les jupons de laine que soulève le vent
Sous les jupons d'Hélène contre ses cuisses lisses
Ils s'immiscent et se glissent sur leurs glands sous-jacents

Pleine Lune

Loups-garous égarés et curés récurrents
Régurgitent et agitent une coupe de sang
Accoudés coude à coude et doigts gantés de blanc
Affûtent leurs canines et leurs balles d'argent

jeudi 14 mai 2009

La Grande Demande

J'ai pris à la fois mon courage à deux mains
Puis sa main par la tranche et ses phalanges à deux doigts
À genoux prosterné comme devant le divin
Je m'inquiète et m'acquitte de ma tâche consterné

Mais comme elle acquiesce et sourit et me laisse
Glisser l'anneau sous son ongle ceinturé de Cutex
En un bond me redresse et rempli de tendresse
Je dépose sur sa bouche l'extrémité de mon sexe

Boîte à musique

J'avais seulement besoin d'une épaule d'une tête
Et d'un coeur entrouvert pour écouter mes peines
Du sommet du sommeil mes envies amoureuses
S'endorment et s'éteignent sur tes frasques fabuleuses

La nourriture de l'âme que j'ingère ardûment
Me fait mal et me scelle à mes vieux sentiments
J'ai pourtant dans la main une clé une lame
Qui pourrait un matin te faire verser une larme

Mes mots voguent et s'enlisent dans des sables mouvants
Même au vol ils s'épuisent ne sont guères émouvants
Et si parfois je me perds je bafouille et je mens
C'est pour que tu me retrouves et me saoules de temps

mercredi 13 mai 2009

Poésies & Facéties


La Bouteille Noire est fière de vous présenter la première édition (et sûrement la dernière) de Poésies & Facéties, un festival de poésie pour l'amateur de fruits de mer en vous.


Bonne lecture.

Linda Beauregard, rédactrice en chef, La Bouteille Noire(tm)

mardi 12 mai 2009

Question de point de vue


(...)

Moi: Oui mais de l'eau claire avec de la marde dedans, ça goûte quand même juste la marde

Elle: Ça hydrate quand même

(...)

Maintenant espérons que ce même verre soit à moitié vide et non à moitié plein.

lundi 11 mai 2009

Pléonasme


J'ai une attitude de merde.

mardi 5 mai 2009

Le quiz Pyramide

Le quiz Pyramide

LE QUIZ PYRAMIDE !!!

Le quiz Pyramide ?

"Le quiz Pyramide"

Le quiz Wizz Pyramide

Le quiz Pyramide


EDIT 21h11: Le quiz pyramide

UPDATE 22h41: Le quiz Pyramide

Mise à Jour 6 mai 2009, 8h30: LE quiz pyramide

11/04/2012: ERRATUM: Le QUIZ Pyramide

mardi 21 avril 2009

Pensée du jour


Des chatons sur l'emballage de papier de toilette, c'est un gage de qualité.


PS: À éviter: Le papier de toilette avec des hommes enjoués sur l'emballage.

vendredi 10 avril 2009

Mesures Extrêmes

Les jours sont bien plus longs que les ours
Ne serait-ce d'une lettre et pourtant
Le temps est plus pesant que l'argent
Et la mort bien plus vive que l'Amour

Hors contexte Vol.2

For no other apparent reason than being a douchebag, Billy-Bob Thornton makes me sweat.

vendredi 3 avril 2009

Conseils en vrac pour être plus comme Francis Reddy


- Être en santé
- Avoir l'air propre
- Être poli avec les gens d'un certain âge
- Rouler ses fajitas bien serrés pour ne pas qu'ils coulent
- Avoir joué dans Chambres en Ville avec un coat en Jeans
- Feindre la franche camaraderie avec les races
- Avoir une face de jouissance en mangeant n'importe quel plat rissolé
- Avoir l'air ému pour des causes
- Ne pas se rappeler d'avoir déjà animé le quiz "Cafouillis" à TQS
- Sentir bon à la télévision
- Être extraordinaire dans des domaines connexes (ex: La météo)
- Être éternellement reconnaissant à Sylvie Payette
- Shaker sa tête lorsque l'on apprend qu'il y a des injustices sociales
- Toucher un peu trop des hommes des fois
- Être heureux juste d'avoir un travail
- Ne pas en revenir
- En revenir éventuellement (ex: Pour lutter contre l'homosexualité latente)
- Être ineffable tout en sachant ce que ça veut dire
- Boire du vin habillé en mime
- Taper ses deux mains et les mettre devant sa bouche en reculant pour rire comme Guy A.
- Se rendre utile en coupant des légumes
- Ne pas être gai malgré ce que les gens pensent, mais continuer à cultiver le mystère en touchant des hommes

mercredi 1 avril 2009

Nouveau nom, Nouveau look

Maintenant avec 100% plus de Francis Reddy.

mercredi 18 mars 2009

The Big Trio


Pris d'une violente panique, je m'emparai du premier objet tranchant qui me tomba sous la main, une vieille paire de ciseaux jaunes rouillés dont l'extrémité des lames était légèrement arrondie. Avec ma main droite, j'appuyai la partie tranchante contre mon sternum et ma main gauche vint envelopper mon autre main pour appliquer une pression supplémentaire. Je regardai l'heure, ma dernière pensai-je. Par une coïncidence qui pourrait s'expliquer par une horloge biologique très alerte, il était exactement 00h00. C'était le jour de mon anniversaire.

Mon souffle était court et haletant. Je respirais aussi rapidement qu'après m'être battu contre des ninjas daltoniens dans une cage d'escalier. Le bruit de ma respiration enterrait les voix qui me disaient d'appuyer plus fort sur les ciseaux. À cet instant précis, je sentais assez de force en moi pour m'ouvrir les entrailles avec cet outil pour enfant dont l'utilité première était de couper du papier construction multicolore.

Quelques années auparavant, alors que je vivais toujours avec M., je me souvins d'avoir utilisé ces mêmes ciseaux pour me trancher profondément la main afin de détourner ma rage et ma souffrance en lambeaux de chair déchiquetés sous une paire de gants noirs. Je serais probablement en prison aujourd'hui si ce n'avait été de cette paire de ciseaux.

Quand je revins au moment présent, je senti les lames glacées sur ma peau et j'eus la lucidité de trouver idiot le fait de me faire hara-kiri avec des ciseaux Fisher-Price alors qu'une machette bien affûtée ornait le mur de ma chambre. Je retirai les lames de ma peau légèrement perforée, puis débranchai tous les appareils électriques étant susceptibles de faire du bruit; ordinateur, clock radio, téléphones, réfrigérateur. Je fermai les lumières. De timides rayons de lune illuminaient l'immense lame sur mon mur. Je la regardai longuement, les yeux vides, je hochai la tête puis rallumai la lumière et rebranchai appareils électriques et téléphones. Je brisai une des ampoules remplies de produits dermatologiques magiques trop dispendieux pour faire repousser les cheveux qui tombent soudainement pour d'obscures raisons, ampoules que ma mère m'avait offertes pour mon anniversaire. J'en appliquai une demie ampoule tel que stipulé dans le mode d'emploi, massai mon cuir de moins en moins chevelu puis j'allai me coucher en état de zombification avancée.

J'ignorais si j'étais toujours vivant, mais je me doutais bien que quelque chose n'allait pas.

mercredi 11 mars 2009

Comment ça va?


Aller, c'est pas mal la seule chose que je fais.
Et je trouve quand même le moyen de le faire mal.

lundi 9 mars 2009

Pariade


Les gens vivront avec trop d'amour
Mais moi je serai mort mon père

vendredi 27 février 2009

Losanges dans nos champagnes

Glo-oh-oh-oh-oh-oh
Oh-oh-oh-oh-oh
Oh-oh-oh-oh-ory hole
Six inches in the hole

L'importance du pluriel

Close your eye and I'll kiss you
Tomorrow I'll diss you
One night with a cyclop will do
And when I'll run away
You'll be blinking anyway
And I'll stop all my drinking thanks to you

All my drinking, will stop thanks to you
What was I thinking, fucking one-eyed Sue

I'll just pretend I'm not seeing
The eye that you're missing
And hear all the people go "eew!"
And while I'll run away
You'll be crying anyway
And I'll stop all my drinking thanks to you

All my drinking, will stop thanks to you
What was I thinking, fucking one-eyed Sue

jeudi 26 février 2009

Le Dialogue


Julie-Lune Auriole et Étoile Montant se racontaient leurs exploits de la veille dans une petite pièce irruptable, à l'abri des oreilles indiscrètes. Nous usâmes donc d'omniscience et surprîmes leur conversation en employant divers stratagèmes littéraires convenus.

(…)

Julie-Lune: …en me donnant des petits coups de pénis dans le visage.
Étoile: Ah oui vraiment? Est-ce que tu…

À ce moment, un jeune homme fit irruption dans la pièce.

Julie-Lune: Joey?
Joey: Julie-Lune.
Étoile: Joey?
Julie-Lune: Ben oui tsé Joey là.
Étoile: Aaaah Joey.
Joey: Étoile?
Étoile: Oui, Étoile, haha.
Joey: Étoile et Julie-Lune, eh ben.
Julie-Lune: Euh Joey?
Joey: Oui Julie-Lune.
Julie-Lune: Est-ce que tu…

À ce moment, un second jeune homme fit irruption dans la pièce.
(NDLR: À ce moment, la pièce était vraiment irruptée au maximum)

Julie-Lune: Jonas?
Dallot: Jonas? Non Dallot.
Julie-Lune et Étoile: Dallot?
Dallot: Oui Dallot.
Joey: Hey Dallot.
Dallot: Oh Joey salut.
Julie-Lune: Joey?
Joey: Oui Julie-Lune.
Julie-Lune: Tu connais Dallot?
Joey: Oui Julie-Lune, je connais Dallot.
Dallot: Salut Julie-Lune et toi tu dois être Étoile?
Étoile: Oui Dallot, je suis Étoile.
Dallot: Étoile Montant?
Étoile: Oui Dallot, Étoile Montant.
Dallot: Haha. Julie-Lune Auriole, Étoile Montant et Joey Juneau. Eh ben...
Joey: Joey Juneau Jr.
Dallot: Désolé. Et Joey Juneau Jr alors.
Julie-Lune: Et toi tu dois être Dallot Delisle?
Dallot: Oui, Dallot Delisle.
Julie-Lune, Étoile, Joey et Dallot: Eh Ben...

lundi 23 février 2009

Les stigmates de Luc De Larochellière


Aujourd'hui j'ai envie de trasher sur la toune Cash City.
J'ai le goût de te lancer de petits regards fruités. (À ne pas confondre avec de petits Edgard Fruitier) Je veux que tu me tiennes la main jusqu'à demain. À Cash City. Ce soir, je sentirai bon en pensant à l'économie mondiale. J'inventerai mille et une façons de mourir en souriant. Je contemplerai la vie du haut de mes souliers en feignant l'inaptitude et en mangeant des Tubes. À Cash City. J'embrasserai des lèvres inconnues pendant l'auberge du chien noir. J'avancerai à pas de tortue tout en frappant des lièvres en état d'apesanteur. Je m'aspergerai de douceur en gesticulant. Je mettrai le doigt sur le bobo parce que ça me plaie. J'exulterai ma joie sans l'aide de mon testicule gauche, dans une ville qui n'est belle que la nuit.

Plus tard je ferai mon barreau et t'enverrai en prison en te lisant tes droits et en te chantant des chansons qui ne parlent de rien mais qui veulent tout dire de mon chagrin et des tourments qui m'affligent quand je sens bon en suivant mon destin de jeune premier qui s'arrange pour finir dernier de toute une liste de personnes tristes et pas trop futées qui semblent bien trop s'amuser mais qui au fond ont le panier percé au bord de la montagne de la vie qui s'est précipitée sur moi comme on se précipite sur une roche et ça fait plock et si ton absence se fait sentir comme la ponctuation de cette phrase sans fin remplie de mots qui meurent au souvenir de ton visage c'est que mon coeur tremble encore chaque fois que je pense à toi et si parfois je t'oublie et je sens que je meurs j'essaie de pleurer pour oublier la douleur en pensant à tes reins et en serrant les .

vendredi 20 février 2009

Mise au point


Pour éviter toute confusion malaisante, je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de moi sur la photo de l'homme avec les moules à la main.

Contrairement à ce type, je ne montre pas mes moules à n'importe qui.
Non madame.

mercredi 28 janvier 2009

Stay tuned

De retour bientôt à la programmation habituelle.

Huit

Voir la photo du billet précédent...

mardi 27 janvier 2009

Trois

lundi 26 janvier 2009

Quatre

4...

vendredi 23 janvier 2009

Cinq

5...

mercredi 14 janvier 2009

Papier-Volant


Alors qu'Henri Richard rêvait déjà de chandails bruns et de coupes Stanley en faisant des tours de machine, mon papa, lui, rêvait à moi en secret. C'est un garçon qu'il voulait dans plusieurs années, quand il aurait une barbe et un col roulé. Il ne savait pas comment on faisait les enfants, ni combien coûtait une pension alimentaire, mais il m'aimait déjà lorsqu'il regardait le ciel en faisant planer ses cerfs-volants.

Il pensait déjà au moment où il m'apprendrait comment on devient quelqu'un dans la vie et comment ça serait super. Il songeait à m'appeler Matthieu, mais avec deux T, dont un superflu (le premier). Il pensait au jour où il mourrait, à un âge vénérable, entouré de ses enfants et de ses petits enfants dans une grande maison pleine d'amour et de science-fiction. Il avait 9 ans et il avait déjà tout rêvé, tout planifié… tout faux.

Aujourd'hui, je me demande toujours comment on fait pour devenir quelqu'un, j'ai une vague idée de comment on fait des enfants, il n'y a qu'un T dans mon prénom, Henri Richard n'a pas assez de doigts et papa ne rêvera plus jamais, moi non plus d'ailleurs.