lundi 29 juin 2009

Worthy of a Theme Song


Worthy of a Theme Song
by Mathieu and The Black Bottles


When you entered the room
I knew you were special
You looked very bloom
When talked about going anal

I took a picture of you
Standing between some dude
And the guy from Atreyu
Who looks just like Paula Abdul

We took a cab to the fifth
I touched you down under
You upped the ante and did sit
On me like in Days of Thunder

When I woke up the day after
I had cocaine in my eye
I lend a kiss on your shoulder
And realized you were a guy

You're so worthy, so so worthy
Of a theme song, Of a theme song
You're so pretty, so so pretty
I can go on, I can't go wrong

Your name should always be written under your face
And the trumpets and choir should follow you from place to place

When I thought I had enough
I put back on my trendy pants
But since I was now gay and stuff
I stroke your big dick with both hands

When I got back to my girl's place
She was pretty upset
When she saw your white necklace
Hanging from beyond my sunset

You're so worthy, so so worthy
Of a theme song, Of a theme song
You're so pretty, so so pretty
I can go on, I can't go wrong

Your name should always be written under your face
And the trumpets and choir should follow you from place to place

vendredi 26 juin 2009

Mike et moi

Tu empoignais déjà ton voisinage masculin, bien avant que je ne visite le mien, d'une main ferme et sauvage scrutant ton scrotum, toute blanche gantée de satin. Sur les ivoires bicolores, les doigts de l'homme chantaient fièrement ta musique, que tu dansais magistralement en avançant dans la direction contraire en orbite autour de la terre.

Oui je l'avoue, il m'arriva d'enregistrer, bien mal guidé par ma sœur, par-dessus ta cassette Thriller en l'enveloppant de ruban gommé, pour ensuite substituer son contenu par mes folies d'enfant. Puis les années et les couleurs ont passé, je t'ai vu changer, j'ai ri de toi dans un party où je n'étais pas invité, parce que c'était normal et que je voulais m'intégrer.

Mais un jour j'ai compris ta souffrance et ton besoin de retrouver ton enfance, ton désir de renier tes appartenances et renouer avec une partie de vie envolée. J'ai compris.

Les mutilations publiques et les aberrations
Les apparitions sporadiques et les lacérations
Une souffrance trop intense pour la dissimuler
Et un talent trop immense pour un enfant blessé

Maintenant que tu n'es plus et que tu engraisses les gras choux de certains dividus, j'empoigne vigoureusement ma virilité de façon solidaire et lentement, de mon pas lunaire, je suivrai les tiens jusqu'au trépas, de façon singulière, en m'inclinant tout bas.


Bye Bye Mike
À+

jeudi 25 juin 2009

Le dernier refuge

Il existe quelque part un endroit indolore
Un asile impassible aux envers de la vie
Incolore et inerte aux abords de la mort
Qui, remplie de mépris, me guette et m'épie

samedi 13 juin 2009

Mais...


Mais...

dimanche 7 juin 2009

La mort grise


Le front galbé de sueurs excessives et les doigts d'empoignasses subtiles, je rognais malgré moi mes dernières volontés sur son buste généreux. J'envaginais tendrement son corps voluptueux en lobant ses oreilles de salives éternelles. Des mains partout qu'on aurait dit qu'elles étaient seize, mais elles n'étaient pourtant que quatre, mais multipliaient leur efficacité en se fendant en autant. Le son de la chair qui brûle au contact de la chair de l'autre, le crépitement savoureux des amants qui se cambrent en se griffant des doigts, le dernier salut de l'appel de la peau, la fluidité des mouvements et des fluides émouvants ponctuaient ce moment rempli d'éternité. N'étant plus trop habitué à ces cabrioles nocturnes de haute voltige, mon coeur s'emporta et m'emporta avec lui en palpitant de façon erratique, tout juste avant que mes orteils ne se redressent pour l'ultime frisson.

 Lorsque je rendis l'âme, elle continua pendant de longues minutes à me chevaucher, les yeux au ciel, en transe. Jamais elle n'aurait pu s'imaginer être en train de copuler avec un macchabée. Car même si mon coeur avait cessé de fonctionner, une partie de mon corps avait déjà monopolisé en ses vaisseaux, le fruit de ses dernières pulsations. Jamais de mon vivant mon corps n'eût donné autant de plaisir que lors de ces dernières minutes où la vie l'avait quitté sans préavis. Ses mains appuyées sur mon torse, elle donna le coup de rein ultime, puis s'effondra violemment sur moi me ramenant par le fait même à la vie. À peine eus-je pu souffler, que mes orteils se recroquevillèrent aussitôt et un orgasme violent de l'au-delà transperça mon corps puis le sien se traduisant par une éjaculation aussi explosive que volumineuse. Exténués, nous roulâmes chacun sur le côté en mordant nos lèvres respectives. Je savais dès lors que pour le restant de mes jours, je serais à la recherche de cette même sensation divine chaque minute de ma vie et que même si je dois y laisser ma peau, j'attendrai dans un état d'éternelle insatisfaction, l'instant où je pourrai à nouveau mourir en elle.