mercredi 22 décembre 2010

Les Mains

On me dit souvent de prendre le temps
Mais prendre le tien est-ce que c'est mieux
Te prendre la main serait plus sage
Mais mon courage me prend les deux

lundi 6 septembre 2010

Meanwhile...

The war is over.

dimanche 8 août 2010

Vide

De sens
D'aisance
D'essence
De chance
De décence
De vie
De vivacité
De verbes
De verve
De mots
D'amour

samedi 19 juin 2010

1,2,3,4,5,6,7


Si j’avais les ch’veux d’un ange
Je porterais pour… TOUPET!
Une sorte de queue avec une frange
Je porterais pour… TOUPET!
Un truc avec des bobépines
Pour monter toutes tes belles copines
Un genre de Xavier Dolan de mon cru
J’ajusterais la longueur pour ma vue
So when my hair hinders my eyesight
I would comb that shit to the side
Et je bouge-bougerais dans la nuit
En shakant ces jolis bigoudis

lundi 14 juin 2010

Sans mots

Elle resta sans mots après qu'elle m'eut demandé "Pourquoi tu me regardes seulement quand je ne parle pas?" et que j'eus répondu "J'observe le silence".

dimanche 13 juin 2010

Check

Recouvrer la vue et quelque livres, le goût de voir, un peu de rire, le goût d'aimer, le goût d'écrire, de voyager, le goût de vivre.

vendredi 11 juin 2010

Blind Date


Relever la tête, le dos bien droit, les épaules hautes, le menton vaillant, le regard clair, l’haleine fraîche. Retrousser ses manches, les mains sûres, les poings serrés, les bras meurtris, le flambeau tendu. Partir du bon pied, beaux souliers, bonne cuvée, bon prix, bonne coupe, bonne dégustation.

jeudi 3 juin 2010

En rétrospective

Y a moins de place que je pensais dans mon jacuzzi.

lundi 31 mai 2010

Idole

De moins en moins mouillant dans un T-Shirt moulant.

samedi 29 mai 2010

Easy Rider

Dennis Hopper, Dennis Hopper
Pourquoi tu meurs Dennis Hopper?
Brillant acteur et comme l'eau vive
Aussi un conducteur facile

La mienne aussi

«
Quand on est gamin on dit : mon père il sait tout faire. 
Passé 10 ans on dit : mon père il sait presque tout faire. 
Arrivé à 15 ans on dit : mon père il me casse les couilles. 
À 20 ans on dit que c'est un con. 
À 25 ans on dit : finalement mon père il était pas si con que ça
Et à 30 ans on dit : putain si seulement mon père était là...
»

vendredi 28 mai 2010

1992

Gary Coleman, Gary Coleman
Pourquoi tu meurs Gary Coleman?
Je n’ai pas eu autant de peine
Depuis la mort des magasins M

jeudi 27 mai 2010

Hémistiches fallacieux

Tous ces mots qu’il me manque pour dire combien j’existe
Maudit vocabulaire d’attardé dyslexique
Je l’avoue compagnons des syllabes j’en ai moins
Mais j’en ai bien assez pour un alexandrin

Snif!

Pourquoi la vie à mes yeux se soustrait
Quand tu clignes dans mon oeil
Une petite ligne sur le seuil
Cocaïne qui endeuille le fond des nez esseulés

Confidence

D’un grand geste large je la gifle, je l’enfarge
Ma confiance qui s’effrite je la pends sous un arbre

Emploi saisonnier

Je, devant toutes ces fleurs tout comme toutes les abeilles
Ne butine que l’été
Mais comment l’expliquer
Tu le sauras d’ailleurs lorsque tu seras miel

Peau neuve

Filant à l’anglaise l’amour croît en angoisse
Puisque tout comme la table ma barbe se rase
Mais avant que je parte il faut que tu saches
Que sous mes tons d’aigri mes mentons te sourient

FAQ

À mon âge vénérable, je me pose encore la question
Est-il plus facile d’aimer que d’haïr sans raison?

Je la croise hier sa muse

Ma vie mène son combat à chaque respiration
Malgré son flagrant manque d’inspiration
S’il existe quelque part une muse désoeuvrée
Un signe de votre part serait grandement apprécié

Lettres anonymes

Quand minuit sonne le glas sonne me glaçonne
J'la vois elle ma voyelle pour qu’elle me consonne
Elle se montre du doigt à côté du grand A
Me fait croire qu’il existe quelque part une suite

(com)plexiglas

Du mauvais côté de la peur comme le plus grand idiot
Je regarde pousser les fleurs à travers la porte-patio

En nombre entier

Combien de fois fallu-t-il t'aimer de main de maître ou d'amitié pour que d'amour ta peau de pêche de ces frissons fut habituée?

vendredi 5 mars 2010

Jarkko Ruutu


Orchidée misanthrope qui déteste le pire
Qui entriste l'enveloppe de fumin d'indésir
Qui voudrait d'une fleur qui empeste le mal?
Une fleur de pot qui vomit ses pétales

Chrysanthème orgasmé juché sur la falaise
Qui contemple le vide engendrant le malaise
Qui voudrait d'une fleur qui lentement s'incline?
Une fleur sans couleur pendue par ses racines

Pensée sans pureté cernée de pissenlits
Qui cogite de pleurs de se faire inonder
Qui voudrait d'une fleur qui dit-on réfléchit?
Une fleur sans odeur pour qui se fane l'été

mercredi 3 mars 2010

Domino


Lorsque la nuit je m'assassine
Que je m'assaille que je m'asseye
Bien que la vie m'ait assagi
Ci-gît mon cœur dans sa bassine

Un cœur qui fut de tous les combats
Qui juché sur une fine ligne
À savoir comment il battra
En retraite ou pour cette fille

Une fille aux incertains desseins
Portant d'affriolants dessous
Ses deux mains cachant ses seins
Et les miennes autour de son cou

J'ai étranglé cette étrangère
De sang-froid j'ai rompu sa nuque
Rangé son corps sous l'étagère
La recouvrant de son Kanuk

Un grand manteau cachant le sang
Cachant la mort cachant l'amant
Cachant le corps crachant le sang
Cachant l'amour au soleil couchant

Et lorsque la nuit je m'assassine
Je pense à elle en gémissant
Un grand couteau dans ma poitrine
Et un autre entre les dents

dimanche 31 janvier 2010

Graissou

Je ne suis pas visqueux malgré ce que les gens enduisent.

Digérer Gerry


Encore une nuit blanche
Penché sur ses hanches
À humer l'arôme rance
Des boules de Mélanie
J'ai vu sa platitude d'emblée
Malgré sa brassière double D
Et puis, sous mes coups de péni
Au sol, elle rebondit

Aujourd'hui je me suis dit
Je ne peux avoir le beurre
J'suis plus sensible aux imbéciles
Pour les visiter d'l'intérieur
Aujourd'hui je vois la vie
Avec l'argent du beurre
L'argent du beurre

Au sol, elle rebondit
La tête entortillée
Elle pue le fromage grillé
Des haut-le-cœur gênés
Il y a de ces soirs gâchés
Dans les bras des mal-habillées
Elle pue le fromage grillé
Comme si j'baisais mon garde-manger

Aujourd'hui je me suis dit
Je ne peux avoir le beurre
J'suis plus sensible aux imbéciles
Pour les visiter d'l'intérieur
Aujourd'hui je vois la vie
Avec l'argent du beurre
L'argent du beurre

vendredi 29 janvier 2010

Apple-moi

Le cerveau en compote
De pommes en quelles je tombe
Des nues quand je constate
Qu'elles puissent être passées date

mercredi 27 janvier 2010

Oh oui Obama, des légumes


Ces séchoirs que le président des Métamucil d'Armorique, Betterave Au-bas-mot, prononçait le traditionnel discours sur l'État de l'Oignon. On pouvait apercevoir en arrière plan du charismatique chef d'État, un homme aux cheveux blancs qui hochait la tête au rythme entraînant des battements de son cœur (des battements de son cœur, yeah!) ainsi qu'une femme dans la force de l'âge qui semblait ne pas être totalement à l'aise avec les effluves corporels qu'elle eût pu dégager en haute définition à la droite de votre écran.


Durant son discours, Barack a bien sûr parlé de son plan de redressement économique et de ses intentions d'aller de l'avant avec sa réforme sur la santé. Mais le moment le plus marquant de la soirée fut sans aucun doute celui où il a avoué candidement adorer, et je cite, "fourrer des petites Coréennes dans le cul". On a alors entendu des murmures et des bruits de chaises qui bougent jusqu'au Wisconsin.

Le président Obama a ensuite présenté sur écran géant les meilleurs moments de la première saison de l'émission "A shot at love with Tila Tequila" en y allant de ses commentaires personnels. Cette portion constitua d'ailleurs environ 95% du temps total de son discours. Le nouveau père de la nation eut d'ailleurs l'air un peu contrarié lorsque sa femme Michelle lui fit remarquer que Tila Tequila était Vietnamienne et non pas Coréenne. Il annonça incidemment quelques minutes plus tard l'embauche massive de stagiaires vietnamiennes ainsi que la présence, comme participants, de lui et de son épouse, au troisième opus de son émission préférée. "I'm gonna nail that short asian bitch" s'exclama-t-il dans un anglais approximatif.


Finalement, c'est sans grandes surprises que Barack Obama termina son discours sur une note plus solennelle, en soulignant la formidable générosité des Américains pour leur contribution et leur soutien au peuple haïtien. Il a ensuite émis ce commentaire cryptique avant de quitter la tribune : "Je me demande combien je peux en faire tenir sur mon pinisse en même temps".

Notons que le président Obama a fait caca deux fois durant son discours. Une première depuis le fameux "incident fâcheux" de Ronald Reagan en 1983.

lundi 4 janvier 2010

Qui va à la chasse perd sa place


Y a deux jours j'ai pris mes clés
Mon coat de pouelle, ma carabine
J'suis monté jusqu'au chalet
En haut des côtes et des collines
L'écho de ta voix qui me taquine

Sur le chemin j'ai vu un cerf
Je suis sorti de ma Hyundai
Ça me rongeait comme un cancer
Il fallait du sang sur le pavé
Il fallait surtout bien viser

Le cerf était bien dans ma mire
Quand vers moi soudain il se tourne
Ma gorge se serre et dans mon délire
C'est sur moi que l'arme se retourne
C'est sur moi que l'arme fera BOOM!

Et brisant le silence écorché
La balle ricoche sur le pare-brise
Un grand trou dans le carreauté
De ma chemise



La seule chose qui me chagrine
Couché dans la neige du Nord
C'est d'avoir taché mes bottines
Gaspillé une cartouche d'or
Une balle à travers mon corps

J'm'en voulais dans mon lac de sang
D'avoir aimé moins qu'à mon tour
D'avoir tu mes sentiments
D'avoir cru que c'était de l'amour
D'avoir cru que c'était mon tour

Si qui va à la chasse perd sa place
J'avais bel et bien perdu la mienne
Auprès de toi et de tes godasses
Pour qu'à la fin tu te souviennes
Un peu de moi… un peu de peine

C'est ici que mon histoire se termine
Mon suicide en tant que seul adieu
Le cerf qui lèche mes bottines
Pendant que je ferme les yeux
Pendant que je ferme les yeux