dimanche 31 janvier 2010

Graissou

Je ne suis pas visqueux malgré ce que les gens enduisent.

Digérer Gerry


Encore une nuit blanche
Penché sur ses hanches
À humer l'arôme rance
Des boules de Mélanie
J'ai vu sa platitude d'emblée
Malgré sa brassière double D
Et puis, sous mes coups de péni
Au sol, elle rebondit

Aujourd'hui je me suis dit
Je ne peux avoir le beurre
J'suis plus sensible aux imbéciles
Pour les visiter d'l'intérieur
Aujourd'hui je vois la vie
Avec l'argent du beurre
L'argent du beurre

Au sol, elle rebondit
La tête entortillée
Elle pue le fromage grillé
Des haut-le-cœur gênés
Il y a de ces soirs gâchés
Dans les bras des mal-habillées
Elle pue le fromage grillé
Comme si j'baisais mon garde-manger

Aujourd'hui je me suis dit
Je ne peux avoir le beurre
J'suis plus sensible aux imbéciles
Pour les visiter d'l'intérieur
Aujourd'hui je vois la vie
Avec l'argent du beurre
L'argent du beurre

vendredi 29 janvier 2010

Apple-moi

Le cerveau en compote
De pommes en quelles je tombe
Des nues quand je constate
Qu'elles puissent être passées date

mercredi 27 janvier 2010

Oh oui Obama, des légumes


Ces séchoirs que le président des Métamucil d'Armorique, Betterave Au-bas-mot, prononçait le traditionnel discours sur l'État de l'Oignon. On pouvait apercevoir en arrière plan du charismatique chef d'État, un homme aux cheveux blancs qui hochait la tête au rythme entraînant des battements de son cœur (des battements de son cœur, yeah!) ainsi qu'une femme dans la force de l'âge qui semblait ne pas être totalement à l'aise avec les effluves corporels qu'elle eût pu dégager en haute définition à la droite de votre écran.


Durant son discours, Barack a bien sûr parlé de son plan de redressement économique et de ses intentions d'aller de l'avant avec sa réforme sur la santé. Mais le moment le plus marquant de la soirée fut sans aucun doute celui où il a avoué candidement adorer, et je cite, "fourrer des petites Coréennes dans le cul". On a alors entendu des murmures et des bruits de chaises qui bougent jusqu'au Wisconsin.

Le président Obama a ensuite présenté sur écran géant les meilleurs moments de la première saison de l'émission "A shot at love with Tila Tequila" en y allant de ses commentaires personnels. Cette portion constitua d'ailleurs environ 95% du temps total de son discours. Le nouveau père de la nation eut d'ailleurs l'air un peu contrarié lorsque sa femme Michelle lui fit remarquer que Tila Tequila était Vietnamienne et non pas Coréenne. Il annonça incidemment quelques minutes plus tard l'embauche massive de stagiaires vietnamiennes ainsi que la présence, comme participants, de lui et de son épouse, au troisième opus de son émission préférée. "I'm gonna nail that short asian bitch" s'exclama-t-il dans un anglais approximatif.


Finalement, c'est sans grandes surprises que Barack Obama termina son discours sur une note plus solennelle, en soulignant la formidable générosité des Américains pour leur contribution et leur soutien au peuple haïtien. Il a ensuite émis ce commentaire cryptique avant de quitter la tribune : "Je me demande combien je peux en faire tenir sur mon pinisse en même temps".

Notons que le président Obama a fait caca deux fois durant son discours. Une première depuis le fameux "incident fâcheux" de Ronald Reagan en 1983.

lundi 4 janvier 2010

Qui va à la chasse perd sa place


Y a deux jours j'ai pris mes clés
Mon coat de pouelle, ma carabine
J'suis monté jusqu'au chalet
En haut des côtes et des collines
L'écho de ta voix qui me taquine

Sur le chemin j'ai vu un cerf
Je suis sorti de ma Hyundai
Ça me rongeait comme un cancer
Il fallait du sang sur le pavé
Il fallait surtout bien viser

Le cerf était bien dans ma mire
Quand vers moi soudain il se tourne
Ma gorge se serre et dans mon délire
C'est sur moi que l'arme se retourne
C'est sur moi que l'arme fera BOOM!

Et brisant le silence écorché
La balle ricoche sur le pare-brise
Un grand trou dans le carreauté
De ma chemise



La seule chose qui me chagrine
Couché dans la neige du Nord
C'est d'avoir taché mes bottines
Gaspillé une cartouche d'or
Une balle à travers mon corps

J'm'en voulais dans mon lac de sang
D'avoir aimé moins qu'à mon tour
D'avoir tu mes sentiments
D'avoir cru que c'était de l'amour
D'avoir cru que c'était mon tour

Si qui va à la chasse perd sa place
J'avais bel et bien perdu la mienne
Auprès de toi et de tes godasses
Pour qu'à la fin tu te souviennes
Un peu de moi… un peu de peine

C'est ici que mon histoire se termine
Mon suicide en tant que seul adieu
Le cerf qui lèche mes bottines
Pendant que je ferme les yeux
Pendant que je ferme les yeux