mardi 14 octobre 2014

L’abdomen du possible


Quand on s’essore de douleur, les cavités nouées par la promesse d’une vie meilleure. Que l’on anticipe une sensation imparfaite qu’on pourrait ensuite coucher sur une page noire. Qu’on s’épanche pour ne plus jamais se relever. Qu’on s’endort pour ne plus jamais se rêver. Aliénation par l’aboutissement collectif d’une société que l’on voudrait à notre service, mais qui sert plutôt notre anéantissement par la multiplication de ses borborygmes cancéreux. Tenter de s’immiscer dans une forme d’intimité. Glisser les doigts dans des mains absentes. Fragmenter le peu de repères véritables en inversant les sabliers et en remontant la côte. 

Les hommes se croisent et les chemins se crossent.

Margarine

On ne peut être tout dans la vie
Ami et amant
Le pépin du fruit
Le beurre de l’argent 

vendredi 5 avril 2013

L’insoutenable légèreté de naître


Né d’un monde bipolaire peuplé de barbus inconsolables, de chauves édentés et de psychoses matriarcales, le petit bonhomme de quatre chemins s’éteint maintenant à grand feu. Votre ire soulevée, vos mots assassins, même si je danse dans les bras de satin, m’ont atteint. Vos amours volatiles qui jadis me blessaient, maintenant je me panse avec elles, maintenant je me panse avec elles. Les trappes du plancher n’auront jamais été, un endroit convoité par mon humilité, même si vos caveaux quelquefois m’ensorcellent, moi je poivre avec sel, moi je poivre avec sel. La fin des légumineuses, le glas et autres cloches auront finalement sonné, la fin d’une époque. Une époque marquée par le gloss et l’amitié maquillée d’un printemps trop tardif et d’un hiver trop vrai.

Et même si je vous ai aimées comme faire se peut, peu mais mal, comme bon me semble, comme je pensais que vous le vouliez, trop peu trop tard ou seulement beaucoup trop, sachez que je sais que je serre trop fort. Je vous remets donc les clés. Le sang seul s’essore.

L’insoutenable légèreté de naître n’est comparable qu’à l’incroyable lourdeur de n’être plus.


mardi 13 septembre 2011

Papillon d'ennui

Dis-moi combien de papillons
De grandes aiguilles dans l'abdomen
Se retrouveront sur ton chiffon
Avant d'avoir pu dire "je t'aime" ?

Dis-moi combien de cocons cons
Rêvaient du jour où leurs chenilles
Auraient des ailes de papillon
Plutôt qu'un cœur en coton-tige ?

feu feu

Fendez-moi encore en cordes de moi
Le cœur encore endormi sous vos draps 
Brûlant sous la fumée qui s'écaille 
Cette flamme, ce feu de petite paille 

Aurait-il fallu lui jeter de l'huile 
Pour lui déclarer un incendie 
Ou mon amour aussi futile 
Fut-il le fruit de ma folie

jeudi 7 juillet 2011

Hello

Is it me(lon) you're looking for?

mercredi 6 juillet 2011

Kevin Parent TRIOMPHE dans Café de Flore

   
      Le chanteur gaspésien à l'accent de marde avait ceci à dire après la grande première de Café de Flore, nouveau long métrage du cinéaste québécois Jean-Marc Vallée présenté hier soir au Ciné-Parc St-Eustache: "C'est pas mal plus le fun faire semblant de pleurer en fourrant des acteuses devant des techniciens que de se faire tabasser par des touristes ontarieux au Carlaval de Québec." dit-il avec un sourire digne des plus grandes stars hollywoodiennes, juste avant de sentir ses doigts machinalement en marmonnant quelque chose d'inaudible.

       Dans Café de Flore, Parent étonne. Tant par l'étendue du registre de son jeu que par sa capacité à s'exprimer dans un dialecte intelligible et dénué de tout suintage guttural irritant. Comme si la pomme de terre imaginaire qu'il tenait entre ses maxillaires depuis son enfance s'était subtilement déplacée dans le creux abyssal de ses entrecuisses postérieurs le temps d'un film. Vous serez également très heureuses d'apprendre, mesdames, qu'une des scènes du film nous montre le personnage d'Antoine, interprété par Kevin Parent, faire du théâtre pantomime avec son pénis. Cette scène de 12 min 34 s tournée en plan-séquence ininterrompu nous montre vraiment toute l'étendue du pénis de Parent. "J'aime ça montrer ma zoune" s'exclame l'acteur principal juste avant de montrer ses organes génitaux aux journalistes présents dont Anne-Marie Withenshaw qui s'empressa de féconder ladite chose avec sa bouche de qualité.

       Tout le gratin gratiné de la colonie autistique est unanime, Café de Flore est un film avec Vanessa Paradis et des enfants trisomiques au ralenti. Nous avons d'ailleurs recueilli les commentaires de quelques-unes de ces vedettes à l'intérieur de leurs voitures tout juste après la projection du film.

"Deux pouces en l'air" -Martin Deschamps, handicapé
"J'ai beaucoup ri" -Pascale Wilhelmy, conne
"H'est h'uper h'on h'omme h'ilm" -Anne-Marie Withenshaw, bouche
"Seigneûr" -Kevin Parent, maître de l'autocritique
"À côté de ça, Transformers 3D, c'est un film de robots en trois dimensions" -Denis Lévesque, laid

       Café de Flore prendra l'affiche le 23 septembre prochain au Québec, puis jamais ensuite partout ailleurs dans le monde. D'ici là, nous vous conseillons d'écouter la chanson "Father on the go" en loop et d'éviter de contracter des maladies de vulve.

dimanche 1 mai 2011

Poussière


Valse valse dans ce parc en très bonne compagnie
De mes oncles réincarnés en écureuils
À l'ombre des Marcel, des Jacques centenaires
Danse ta liberté sur leurs cercueils

Verse-moi de couplets, ces refrains irréels
Tant qu'au-delà des cimes on verra encore la terre
Le cimetière sera rempli de Jean-Pierre
N'est éternelle que la poussière

mercredi 22 décembre 2010

Les Mains

On me dit souvent de prendre le temps
Mais prendre le tien est-ce que c'est mieux
Te prendre la main serait plus sage
Mais mon courage me prend les deux

lundi 6 septembre 2010

Meanwhile...

The war is over.

dimanche 8 août 2010

Vide

De sens
D'aisance
D'essence
De chance
De décence
De vie
De vivacité
De verbes
De verve
De mots
D'amour

samedi 19 juin 2010

1,2,3,4,5,6,7


Si j’avais les ch’veux d’un ange
Je porterais pour… TOUPET!
Une sorte de queue avec une frange
Je porterais pour… TOUPET!
Un truc avec des bobépines
Pour monter toutes tes belles copines
Un genre de Xavier Dolan de mon cru
J’ajusterais la longueur pour ma vue
So when my hair hinders my eyesight
I would comb that shit to the side
Et je bouge-bougerais dans la nuit
En shakant ces jolis bigoudis

lundi 14 juin 2010

Sans mots

Elle resta sans mots après qu'elle m'eut demandé "Pourquoi tu me regardes seulement quand je ne parle pas?" et que j'eus répondu "J'observe le silence".

dimanche 13 juin 2010

Check

Recouvrer la vue et quelque livres, le goût de voir, un peu de rire, le goût d'aimer, le goût d'écrire, de voyager, le goût de vivre.

vendredi 11 juin 2010

Blind Date


Relever la tête, le dos bien droit, les épaules hautes, le menton vaillant, le regard clair, l’haleine fraîche. Retrousser ses manches, les mains sûres, les poings serrés, les bras meurtris, le flambeau tendu. Partir du bon pied, beaux souliers, bonne cuvée, bon prix, bonne coupe, bonne dégustation.

jeudi 3 juin 2010

En rétrospective

Y a moins de place que je pensais dans mon jacuzzi.