lundi 23 février 2009

Les stigmates de Luc De Larochellière


Aujourd'hui j'ai envie de trasher sur la toune Cash City.
J'ai le goût de te lancer de petits regards fruités. (À ne pas confondre avec de petits Edgard Fruitier) Je veux que tu me tiennes la main jusqu'à demain. À Cash City. Ce soir, je sentirai bon en pensant à l'économie mondiale. J'inventerai mille et une façons de mourir en souriant. Je contemplerai la vie du haut de mes souliers en feignant l'inaptitude et en mangeant des Tubes. À Cash City. J'embrasserai des lèvres inconnues pendant l'auberge du chien noir. J'avancerai à pas de tortue tout en frappant des lièvres en état d'apesanteur. Je m'aspergerai de douceur en gesticulant. Je mettrai le doigt sur le bobo parce que ça me plaie. J'exulterai ma joie sans l'aide de mon testicule gauche, dans une ville qui n'est belle que la nuit.

Plus tard je ferai mon barreau et t'enverrai en prison en te lisant tes droits et en te chantant des chansons qui ne parlent de rien mais qui veulent tout dire de mon chagrin et des tourments qui m'affligent quand je sens bon en suivant mon destin de jeune premier qui s'arrange pour finir dernier de toute une liste de personnes tristes et pas trop futées qui semblent bien trop s'amuser mais qui au fond ont le panier percé au bord de la montagne de la vie qui s'est précipitée sur moi comme on se précipite sur une roche et ça fait plock et si ton absence se fait sentir comme la ponctuation de cette phrase sans fin remplie de mots qui meurent au souvenir de ton visage c'est que mon coeur tremble encore chaque fois que je pense à toi et si parfois je t'oublie et je sens que je meurs j'essaie de pleurer pour oublier la douleur en pensant à tes reins et en serrant les .

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Remplir la bouteille...