mardi 21 juillet 2009

Gloss en trois teintes


C'était encore un de ces soirs comme il y en avait trop. Je t'avais fait l'amour mal et tu me tournais le dos. L'arrière-goût de lip gloss que tu n'avais pas mis pour moi me donnait mal au coeur, comme la froideur de ta langue et la rigidité de tes mains tièdes. Il faisait déjà plusieurs mois que nous baisions sans nous regarder, les yeux fermés, sans nous aimer. Je ne te questionnais pas parce que je savais que tu me mentirais. De toute façon, j'avais déjà toutes les réponses dont j'avais besoin, sauf celle qui m'expliquerait pourquoi j'avais toujours autant besoin de toi. Je me disais que c'était probablement parce que tu étais la seule à savoir comment installer décemment le drap-contour.

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Une lune trop pâle et trop peu pleine nous observait depuis des lunes, éclairant faiblement les amours éclipsées de nos faces cachées. Deux corps, deux étrangers, en orbite autour d'un même système humanitaire, s'infectant mutuellement de poisons ardents. Des énigmes sans réponses flottaient au-dessus d'un grand lit devenu trop petit. Tu étais devenu avec le temps, l'ozone de ma couche, et tu t'étais tranquillement dissipée en laissant derrière, un grand trou béant. Un grand trou qui aspirait tout, tout noir et troublant, transformant l'or en mort et le rouge en roux. Mais au-delà de la comète, même dans l'obscurité la plus complète, ton étoile réchauffait mes planètes.
                               
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Les anciens amoureux deux par deux se pavanent
Dans des draps de satin qui les froissent au passage
Dans les bras de Satan ils se touchent et c'est louche
Ils sont lâches et s'enlacent et hélas s'en lassent

3 commentaires:

  1. Ouais, ça arrive. Trop souvent...

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  2. J'aime beaucoup ce texte, je reviendrai par ici.

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  3. @COLDBRAIN: Trop souvent et trop longtemps.

    @V: Bienvenue à toi, fais comme chez vous. Y a du Canada Dry dans le fridge.

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Remplir la bouteille...