lundi 3 décembre 2007

Neige sur nuit blanche


Il m'arrive de ne pas comprendre ce que j'écris, comme lorsque je débite un paragraphe complet sur la danse slave enseignée aux filles du groupe B, enfin j'me comprends.

Toujours est-il qu'en cette nuit drapée de neige enveloppante masquant à peine les gémissements de ma jolie voisine et le couinement régulier des ressorts quelque peu usés de son lit, il m'est toujours permis d'imaginer que je suis l'initiateur de ce "couik! couik! couik!" incessant qui la fait hurler de bonheur en plein cœur de la nuit.

L'état de célibat qui m'afflige me rend à l'affût de ces ritournelles nocturnes dont peuvent témoigner les murs en stucco de mon appartement, leurs oreilles ainsi que les miennes. Elle jouit, c'est son droit le plus complet, son chum se prépare à évincer de son appareil génital, autre chose qu'un lofteur, et c'est tout à fait normal. Ce que cette histoire raconte, c'est lorsque moi, le voisin blogueur et célibataire, décide qu'il en a assez d'entendre jouir, celle qu'il désire secrètement, aux bras d'un abruti format géant de la pire espèce et décide de frapper violemment sur le murmure mitoyen les séparant du ménage à trois.

Trois petits coups, "Bang! Bang! Bang!", coït interrompu, plus de "Couik! Couik! Couik!". Était-ce la bonne chose à faire? Quelles seront les répercussions de ce geste impulsif? "S'il a pu perdre son érection, c'est une victoire pour moi" me dis-je en tant que narrateur omniscient parlant un peu comme Pierre Nadeau quand il se peignait dans l'autre sens au milieu des années 70 mais avec un léger accent british à peine perceptible.

Les flocons s'accumulèrent encore pendant quelques minutes après cet évènement mondain avant que le "couik! couik! couik!" se fasse entendre de nouveau pour un premier rappel, accompagné dans ma tête de la power ballad "More than a feeling". C'est alors que je décidai d'utiliser le passé simple pour conclure mon histoire car c'est le temps de verbe qui me procure le plus de satisfaction pendant les insomnies qui m'affligent lorsque je ne dors pas.

FIN

Ce billet n'est pas complet mais j'avais tellement hâte de peser sur le bouton PUBLISH parce que PUBLISH ça ressemble trop au mot PUBIS qui me fait bien rigoler lors de mes nombreuses tentatives de suicide-érotique ratées à la Jacques L'Heureux.

Compter les flocons est un excellent somnif…ZZzZzZzZzZzzzzzzzz…….

4 commentaires:

  1. Qu'est-ce qui te dit pas que lorsqu'il lui fait l'amour elle ne murmure pas à son oreille: Mathieu....

    RépondreEffacer
  2. Tu devrais passer la balayeuse au beau milieu de la nuit...vengeance...quoi que très peu satisfaisant...

    RépondreEffacer

Remplir la bouteille...