mercredi 14 janvier 2009

Papier-Volant


Alors qu'Henri Richard rêvait déjà de chandails bruns et de coupes Stanley en faisant des tours de machine, mon papa, lui, rêvait à moi en secret. C'est un garçon qu'il voulait dans plusieurs années, quand il aurait une barbe et un col roulé. Il ne savait pas comment on faisait les enfants, ni combien coûtait une pension alimentaire, mais il m'aimait déjà lorsqu'il regardait le ciel en faisant planer ses cerfs-volants.

Il pensait déjà au moment où il m'apprendrait comment on devient quelqu'un dans la vie et comment ça serait super. Il songeait à m'appeler Matthieu, mais avec deux T, dont un superflu (le premier). Il pensait au jour où il mourrait, à un âge vénérable, entouré de ses enfants et de ses petits enfants dans une grande maison pleine d'amour et de science-fiction. Il avait 9 ans et il avait déjà tout rêvé, tout planifié… tout faux.

Aujourd'hui, je me demande toujours comment on fait pour devenir quelqu'un, j'ai une vague idée de comment on fait des enfants, il n'y a qu'un T dans mon prénom, Henri Richard n'a pas assez de doigts et papa ne rêvera plus jamais, moi non plus d'ailleurs.

7 commentaires:

  1. L'important, c'est que j'aime ton boule de mec.

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  2. Qui sait vraiment comment devenir quelqu'un avant de le devenir?

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  3. Je préfère personnellement qu'on dise de moi: est pas du monde!!! (...)

    Bon texte.

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  4. Désolé mais dans Matthieu, c'est le deuxième "T" qui est superflu.

    l'astineux de service

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  5. Petit rappel pour la rencontre de blogueurs de ce soir! Et bienvenue à ceux qui te lisent!

    http://nayrusetvoila.blogspot.com/2009/01/blog-off.html

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  6. On m'a souvent dit que blanc sur noir c'était toffe pour les yeux... Pfff! N'importe quoi!

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Remplir la bouteille...